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Ride you for money. ft. Felice

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- Hell or Paradise -


› messages : 52
› double : Craig Owens
› date d'inscription : 21/01/2016
Winston Skelton

Winston Skelton
Sujet: Ride you for money. ft. Felice
Lun 25 Jan - 22:15

Ride you for money
To be understood is to prostitute oneself

S’il y a une chose que Luxure aime plus que le sexe et les jeux de pouvoir, c’est l’argent. L’argent, à ses yeux, est la plus merveilleuse des créations humaines, car elle est synonyme de puissance. Les riches gouvernent, quand bien même le monde tente de l’ignorer et d’appeler à une prétendue démocratie. Les riches s’affichent, les riches aiment montrer leurs biens et se vanter. Parfois, les pauvres tentent de les imiter, mais ces-derniers sont faciles à démasquer. Le même costume depuis le mariage, abimé et vieilli par la machine à laver et non pas le fer de la teinturerie. Les bijoux trop brillants pour être vrais. Le faux. Dieu que Luxure hait le faux. Un artisanat copié et dupliqué pour s’adapter aux moins fortunés. Winston ne porte que du vrai. La marque importe peu, il veut de l’authentique. De l’attention, la marque de la main humaine apposée sur ses vêtements. Parfois, Winston se montre trop gourmand. Il ronronne devant les vitrines, devant les diamants et les rubis. L’argent coule à flot, si bien qu’à force la source s’assèche. La frénésie égoïste de Luxure s’arrête quand la réserve de son business doit être attaquée. La Room 113 marche bien, à ne pas s’y tromper, mais son avarice ne devient jamais stupidité. Voyez-vous, Luxure a l’habitude des cadeaux. Il se gâte lui-même quand son Roi déserte le trône, quand la couronne est encore à pourvoir. Il pourrait la poser sur la tête de beaucoup d’humains, seulement voilà ; les hommes l’ennuient. Il a tenté de choisir une reine, mais aussi indépendantes s’affirment-elles, la bêtise divine a condamné les femmes à n’être que des faire-valoir. La puissance ne suffit plus à Winston : Il veut la folie, le danger. Il veut craindre et admirer son roi, se montrer docile jusqu’à ce que l’ennui frappe à nouveau et qu’il s’adonne au régicide. Alors en attendant, Winston comble. Il réclame l’argent en échange de plaisirs, susurre le désir aux oreilles humaines et se voit récompenser par de l’or. Aujourd’hui il est venu murmurer au diable.

Winston n’est pas naïf au point de penser que ses frères ressentent ce prétendu « fraternalisme », mais il aime cette idée. Après tout, ne sont-ils pas tous liés ? Certains plus que d’autres. Ils forment une chaîne, une cascade de péchés ; une faute en entraînant une autre. Luxure par exemple est souvent associé à Envie. Pourtant ce n’est pas ce dernier qu’il va voir aujourd’hui. Aujourd’hui il vient quémander à Paresse. Parce qu’il est le plus près. Parce qu’il aime l’entourage qu’il s’est choisi. Parce qu’il réclame le danger latent derrière ce masque de fainéantise extrême.

Trouver ses frères n’est pas chose difficile. Ils viennent tous de la même pourriture humaine après tout. Quand il apparaît à l’entrée de la salle où se trouve Belphegor, Asmodée frémit presque d’appréhension. Un siècle représente une vie entière pour un Homme ; les démons ne devraient pas le voir ainsi, et pourtant il lui semble avoir vu défiler une éternité depuis sa dernière rencontre avec Paresse. Luxure, aussi péché soit-il, aime ses frères. Et il n’hésite pas à ricaner comme un gamin à la vue de Belphegor, le son se faisant se retourner les quelques sous-fifres présents dans la salle et attirant l’attention. Tout l’Enfer sait que Asmodée adore avoir les regards braqués sur lui.

« Alors quoi, tu as un trône maintenant, ‘Grand-Frère’ ? »

Il plonge les mains dans ses poches, désigne le siège de Belphegor d’un mouvement du menton, l’air amusé et égrillard. Elle est élégante la Luxure, charmeuse comme toujours, une mèche blonde retombant sur son front et un sourire collé aux lèvres. Il est venu sans être invité, s’est glissé parmi les autres occupants de la pièce. Personne n’a rien remarqué, mais ils se sont tous retournés quand son rire enfantin a brisé le calme relatif des environs. Il se promène dans la salle, visite comme si l’endroit lui appartenait. Il fait glisser ses doigts contre l’illégalité, plonge un doigt dans la poudre dont sont en train de profiter quelques hommes qui n’osent pas l’arrêter. Il s’en badigeonne les lèvres, y fait glisser sa langue, glousse face aux regards courroucés. Finalement, et dans une pirouette théâtrale, il se tourne pour faire face à Belphegor. Il doute avoir besoin d’expliquer la raison de sa venue : Tout le monde sait que Luxure ne fait pas dans les visites de courtoisie.

« Tu sais, pour des gardes du corps, je trouve qu’ils ne sont pas très réactifs. »


Il glisse sa main à la ceinture d’un des hommes, lui offre un clin d’œil quand sa main habile y détache un flingue. Aussitôt, Asmodée recule, trottine jusqu’au « trône » de Belphegor, sous-pèse son nouveau jouet avec intérêt. Fasciné par la dangerosité d’une invention humaine. Il braque l'homme de main, enclenche la sécurité.

« Pan. » Il ricane, continue de reculer jusqu’à rencontrer l’accoudoir du diable. « T’es mort. » Son geste continue, le canon se pose contre la tempe de Paresse. Un nouveau rire et le canon est remplacé par un baiser. « J’aime bien tes nouveaux jouets, Bel. »

© 2981 12289 0


 
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- Hell or Paradise -


› messages : 20
› date d'inscription : 19/01/2016
Felice Belmonte

Felice Belmonte
Sujet: Re: Ride you for money. ft. Felice
Dim 14 Fév - 6:36

DADDY'S LITTLE DEMON
L’éternité c’est long, surtout vers la fin. Les journées se ressemblent souvent, deviennent floues, se mélangent. Bribes de conversations, des éclats de visages, quelques fragrances subtiles. Millions de petites facettes enchevêtrés dans un chaos inextricable. Il y a des larmes, beaucoup de larmes, celles qui restent aux bords des yeux et celles qui roulent sur les joues jusqu’au grand saut de la mort. Il y a les suppliques mouillées, toutes ces demandes étouffées par le canon d’un flingue dans la gorge, il y l’écarlate qui éclabousse, les bouts de cervelles qui explosent, l’art qui se profile après la détonation. Il y a les gémissements indiscrets, les paroles obscènes, les respirations qui s’affolent et toujours ce chaos qu’il sème derrière lui. Ce capharnaüm dont il laisse les autres s’occuper. Lui préfère sombrer dans son trône, plonger dans l’ennui, se perdre dans ses pensées tordues, mille scénarios d’apocalypses imminentes. Grandes armées sanglantes qui se déchirent pour un oui ou pour un non. Avant que la couardise ne s’empare des êtres, terrible maladie du siècle, les humains encore affaiblis, réduits à se conclure de grands traités dans des salles sombres au lieu de se menacer en sortant les crocs et en brandissant les armes. Et pourtant, il n’en faudrait pas beaucoup à certains, rien qu’une petite impulsion, une voix un peu persuasive, une petite poussée dans le dos, pour qu’ils cèdent et pressent le gros bouton rouge qui fera exploser toute la terre. Il suffirait d’une balle qui vole dans la mauvaise personne, un petit incident pour déclencher le chaos si délectable. Il suffirait d’un rien pour que la balance penche, pour que tout explose. Et pourtant, ils sont toujours là, misérables petites choses, à courir dans tous les sens, à se perdre dans des méandres. C’est de leur faute, à ces imbéciles innocents, ces grandes ailes blanches qui gâche la fête et ruinent tout amusement. Alors Felice reste dans l’ombre, dans son royaume des bas-fonds, où grouille la vermine. Son petit royaume décadent, de sang, de poudre et de billets sales. Il instille un parfum de danger, la petite peur dans le crâne, de disparaître du jour au lendemain. Un couteau dans la gorge face dans le caniveau, des chairs décomposés disputés par les créatures au fond de l’océan. Et Belphégor s’en amuse encore, pour l’heure. Seulement, voilà le grain de sable dans sa machine bien huilée. Il le sentirait presque arriver avant de le voir. Un autre frère et son odeur de souffre, tout droit sorti des enfers. Asmodée, armé de rien d’autre que son insolence. Enfant trop gâté pensant avoir le monde offert à ses pieds. Le bel agneau dans la gueule du loup. Ses hommes qui s’agitent, muscles tendus, doigts qui se referment sur des gâchettes. Il suffirait d’un seul geste et il ne serait plus, comme des centaines d’autres avant lui. Mais contrairement à eux, Asmodée reviendrait, sans doute plus furieux que jamais. La curiosité l’emporte, son frère sera moins intéressant mort plutôt que vivant. Un autre geste discret et les muscles se détendent, les hommes retournent en retrait, les yeux rivés sur le faux enfant qui se donne en spectacle captivant. La poudre scintillante qui disparaît derrière les lèvres roses, la langue mutine qui s’empare des derniers cristaux restant. L’exhibition continue, une cabriole habile pour se tourner vers lui. « J’aime bien vivre comme un roi, faut croire. » Toujours le flegme habituel, comme si son regard ne s’était pas rivée un peu trop longuement sur sa bouche ronde. Bientôt le voilà tenant la mort au creux de la paume, canon pointé sur l’un d’entre eux. L’autre reste impassible, pourtant, préférant sans doute mourir rapidement plutôt que de subir les conséquences d’une désobéissance. « Oh ne t’en fais pas, ils réagissent très bien, lorsqu’il s’agit de détecter une menace. » Sourire moqueur qui ne se fane pas lorsque le métal se colle contre la propre tempe. Belphégor sait que son frère n’appuierait pas sur la gâchette, tout comme Felice l’avait laissé agir impunément jusqu’à présent. Il ne serait d’aucune utilité, réduite à s’échapper d’une enveloppe morte au crâne encore fumant et dégoulinant de sang. Ça l’amuse tout autant où dès l’instant où l’arme s’était retournée contre lui, chacun des hommes avaient levé la leur en unisson vers le petit imposteur. Il rit de bon cœur, tandis que la fraicheur du métal est remplacée par la chaleur de ses lèvres. « Ne joue pas trop avec tout de même, tu serais capable de te faire mal. Laisse donc ce genre de choses sérieuses à ton ainé et retourne à cette course que tu tiens avec notre frère pour le plus grand nombre d’abrutis attiré dans votre lit. » C’est le moment qu’il choisit pour se débarrasser de leur public qui quitte la salle sans plus de cérémonie, malgré une certaine réticence chez certains encore. Attirant l’infernal sur ses genoux, ses doigts se perdent dans la douce chevelure brune. « Ne me dit pas que tu es tombé à court d’hommes riches pour t’entretenir, tout de même. » Murmure narquois à ses oreilles, provocation sur provocation, conformément au grand jeu vicieux de leurs vies entremêlées. « Alors, quelle est ta proposition indécente, cette fois ? » Les doigts ont quitté les cheveux pour la nuque pâle sur laquelle il dessine quelques motifs imaginaires. L’autre main jouant avec le flingue qu’il a dérobé au joli voleur.
(c) AMIANTE
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