(in a crooked little town, they were lost and never found)

Nom ▲ Abernathy, nom qui ne rime à rien, dont on peine à saisir toute la banalité. ; Prénoms ▲ Juste Alec. A sa vue on hésite, un autre prénom sur le bout des lèvres, son double, Stuart. ; Date et lieu de naissance ▲ Vingt-six août 1995, deux cris stridents venant s'ajouter à la cacophonie de New York. ; Age ▲ Tout juste vingt-ans, le deuil de l'enfance bat son plein, projeté dans la fausse aux lions. ; Particularités ▲ un autre être qui arbore les mêmes traits que lui, ses yeux, sa pâleur; un frère jumeau. ; Profession ▲ vendeur dans un magasin d'antiquités, âme encore bien jeune côtoyant chaque jour l'ancien, le poussiéreux, objets abîmés par le temps. ; Orientation sexuelle ▲ adepte de la beauté quel qu'en soit le sexe, il butine là où ça lui chante, bisexuel. ; Statut Civil ▲ il se contente du célibat, affublé d'un job à plein temps, chasser les démons de son double. ; Statut Social ▲ Classe moyenne.  Race ▲ Simple humain face à une armée d'anges et de démons. ; Caractère ▲ Protecteur, un trait qui lui colle à la peau. Parce que c'est ce qu'il a toujours fait, ce qu'il fera toujours, prendre soin de son alter ego, sa chair, son sang. Partageant la même impatience mais si différents par de nombreux aspects. Courageux quand son frère l'est moins, la tête sur les épaules quand Stuart se laisserait embobiner si facilement. Caractère fort qui émane de sa position de grand frère, guide de leur duo inébranlable. Le sarcasme au bout des lèvres, petit con qui se rit de tout, pourtant si agressif si l'on touche aux siens, impulsif jusqu'à la moelle. Désinvolte, bagarreur et vulgaire, c'est New York qui l'a forgé en son sein, ville qui recrache des gamins comme lui toute les dix secondes, lui qui se jure pourtant d'être différent. ; Son groupe ▲ Lose your soul. ; Avatar ▲ buzzcut Dylan O'Brien ; Crédits ▲ exbloodjunkie@tumblr ;

(I) Stuart, c'est sa priorité, et ce depuis qu'ils sont gamins, si semblables et pourtant si différents. Toujours à commander, Alec s'impose comme le jumeau dominant, prêt à tout pour protéger celui qu'il considère plus comme un petit frère que comme un égal. En proie à ses démons depuis bien longtemps, Stuart a besoin d'être épaulé, et Alec a du mal à voir ce miroir de lui-même sombrer de plus en plus, incapable de réellement le libérer. Il cache ses inquiétudes derrière un faux optimisme, lui répétant sans cesse que tout ira bien, qu'il s'en sortira, qu'un jour, il sera libre. La mort dans l'âme parce qu'il ne peut pas bastonner les voix dans sa tête, il laisse son frère jumeau trôner comme sa pire faiblesse. (II) Son frère a peur de tout, de l'orage, de l'eau, du noir, des clowns, de la foule, alors Alec se targue de n'avoir peur de rien, invincible pour montrer l'exemple, absorbant les peurs de Stuart de toute sa témérité pour l'en alléger. (III) Doté d'un talent pour le dessin, il trace des lignes aussitôt qu'un crayon lui tombe entre les mains, envie compulsive de représenter ce qu'il a dans la tête, tout ce qu'il n'arrive pas à dire. (IV) Jouant de sa ressemblance avec son jumeau quand ils étaient gamins, ils ne supportent plus ni l'un ni l'autre d'être sans arrêt confondus. Alec a décidé de se couper les cheveux, arborant un crâne à présent presque rasé, pour jurer avec la longueur de son frère. (V) Passionné depuis longtemps par les mythes, les légendes, les démons et les anges, il s'est toujours noyé dans des tas de bouquins, un peu fou au point d'y croire peut-être un peu. (VI) L'alcool, c'est son poison favori, mais c'est rien, il se dit, tout le monde boit, c'est normal. Il titube presque tous les soirs pour retrouver le chemin de sa maison, mais chut, c'est rien il vous dit, faites pas attention. (VII) "Jeez. You kiss your mother with that mouth?" Il compte même plus le nombre de fois où on a pu lui dire ça. C'est pas un gamin poli, il jure et c'est pas pour vous promettre quelque chose mais pour vous cracher à la figure des insultes de son crû. T'es un p'tit con Alec, prend exemple sur ton frère. (VIII) Il n'était pas bon à l'école. En fait, si on y pense bien, il n'est pas bon à grand chose, à part dessiner, protéger son frère et s'attirer des ennuis. (IX) Alec et son frère habitent leur maison d'enfance depuis que leurs parents ont déménagé. C'est étrange, ça pue la solitude et l'enfance qui est partie, mais tant qu'ils sont deux, Alec se dit qu'il n'y a pas de quoi s'inquiéter. (X) Il est conscient du problème de son frère, il est même parvenu à mettre un mot dessus. Schizophrène. Et ça le ronge parce qu'il ne peut rien y faire, qu'il ne peut que ramasser les morceaux pour essayer en vain de les recoller, spectateur impuissant de la chute de l'être qu'il aime le plus au monde. (XI) Pas gay, pas hétéro non plus, il ne s'est jamais imposé de barrières, il n'a jamais pu. Il prend l'envie comme elle vient, se moquant bien que de savoir si ce sera Adam ou Eve dans son lit pour lui tenir compagnie jusqu'au matin.

TON PSEUDO ▲ winged syrius. ; TON ÂGE ▲ 19 balais. ; TON PAYS ▲ Douce Fraaaance. ; TA FRÉQUENCE DE CONNEXION ▲ 7/7 ; COMMENT T'ES ARRIVÉ ICI ? ▲ Via bazzart.  ; TON AVIS SUR LE FORUM ▲       ; UN COMMENTAIRE ? ▲   ;

I thought I saw the devil, this morning
Looking in the mirror, drop of rum on my tongue
With the warning to help me see myself clearer
I never meant to start a fire,
I never meant to make you bleed.

« J'ai oublié mon portable au bar, hier. »

C'est presque l'après-midi et Stuart est encore au lit, caché sous les couvertures, à moitié endormi, après une nuit de hurlements, de démons et d'agonie. Alec ne sait même pas comment il a réussi à le convaincre de sortir hier, il ne sait même pas pourquoi il l'a fait. Tout ce qu'il sait, c'est qu'avec plusieurs verres dans le nez il a du raccompagner Stuart à la maison, totalement paniqué, peinant à respirer, encore une fois terrorisé. Crises de panique qu'il ne compte plus, c'est presque banal, une tâche de peinture familière dans un tableau qui s'assombrit de plus en plus.
Alec dépose ses lèvres sur son front, l'effleure à peine comme s'il avait peur de le casser.

« J'reviens vite, ok? »

« Hmm »est la seule réponse qu'il reçoit, et pendant un instant il l'observe; ses yeux sont fermés, il a presque l'air paisible, comme ça, dans l'instant, dans ces quelques secondes qui seront bientôt passées. Mais 'faut pas s'y fier, c'est toujours comme ça. Le calme avant la tempête.
Il se met en route à pieds, une clope aux lèvres et une allure totalement débraillée, il arrive au bar et retrouve un visage familier, celui du serveur d'hier, qu'il croit même avoir un peu dragué.

« T'es lequel des deux? »
« Pardon? »
« Bah, tu sais bien... T'es le normal ou le cinglé? »

Il peut pas s'empêcher de lâcher un petit rire, tellement froid qu'on pourrait penser qu'il va le tuer. Vous connaissez la suite. Il joue de ses poings jusqu'à ce qu'on vienne les séparer, laps suffisant pour qu'ils puissent bien s'amocher, bleus sur la pommette, lèvres en sang, même un nez cassé pour l'autre con.
Alec crache au sol le sang qui lui arrive à la bouche, regrettant de ne pas pu lui avoir encore plus refait le portrait.

« T'as d'la chance que tes petits toutous aient été là pour nous séparer. »

Règle n°1, il faut pas parler de son frère, jamais, ou alors pour dire que c'est un dieu, qu'il est génial, qu'il est parfait. Ses poings le lancent mais il s'en fout, il a fait ce qu'il devait faire, il reprend son portable sur le comptoir et se barre sans même un regard en arrière.
Quand il retourne à la maison, c'est l'enfer, des cris l'accueillent avant même qu'il n'ait fait tourner la clé dans la serrure. Il se met à courir, même s'il sait déjà ce qui est en train de se passer. Il retrouve Stuart dans le lit, à se débattre, à hurler, et Alec voudrait frapper les murs, tout casser, foutre en l'air tout ce qui lui tomberait sous la main dans cette foutue pièce. Mais il ferme les yeux un instant, pour se calmer,  reprend son souffle saccadé et s'assoit sur le lit, entourant son frère de ses bras pour qu'il ne puisse plus bouger.
Il le serre, il le serre tellement fort, son p'tit frère, son trésor, se promettant de tout lui faire oublier, que c'est rien, rien du tout, que tout va bien se passer.

« J'suis là Stu'. »
« Je- ils- ils veulent me tuer. »

Il arrête pas de trembler, putain, comment il peut faire pour l'en empêcher? Il essaie de se dire que c'est un jeu, rien qu'un jeu, qu'il doit seulement être le plus malin, avoir une main gagnante dans cette partie de poker qu'il joue chaque jour avec les démons de son frère.

« Hé. Tant qu'j'suis là, rien peut t'arriver, tu m'entends? »
« T-tu comprends pas. Ils l'ont dit. Ils vont le faire, ils l'ont juré. »

Grand frère rassurant, petit frère tétanisé. Il donnerait tout pour que les voix et les formes dans sa tête viennent le hanter, qu'ils changent de victime, qu'ils le torturent lui et laissent Stuart tranquille. Il en a trop bavé, laissez-le respirer. Mais tout ce qu'il a pour lui, ce sont des promesses, qu'il n'est pas sur de pouvoir tenir.

« Ils touchent à un cheveu de ton crâne et moi j'te promets que je vais les défoncer. »