(belphégor) je me surmène de paresse

Nom ▲ Belmonte, Bien Monté. Le rire gras, la lueur obscène, le clin d’œil lascif. Une petite blague qui ne fera rire que lui. Un indice à sa véritable nature nature. Prénoms ▲ Felice. Bonheur factice. Chance du dépravé. Fierté d’un morceau de territoire, piteux concept d’une race tout aussi misérable.  Date et lieu de naissance ▲ Des renaissances tous les siècles. Le dur fardeau de l’immortalité. Il a vu les vices des quatre coins du monde, goûter à tous les plaisirs qui s’offrent. Les souvenirs se mélangent parfois, mosaïque trop riche. Felice serait né quelque part en Sicile, la belle île corrompue. Âge ▲ Vice immortel. Vieux comme la première perversité, il a cessé de compter depuis quelques milliers d'années. ; Particularités ▲ Maître de l’art de tout contrôler sans même bouger. Force décuplée. Téléportation. Télékinésie. Baiser de la mort. ; Profession ▲ Parrain des débauches, roi des dépravés. Marionnettiste lascif des tentacules chaotiques de la mafia. Les pantins dansent sous les doigts experts, les mains se couvrent de sang, sans qu’il n’ait besoin de descendre de son trône. ; Orientation sexuelle ▲ Tous ceux qui veulent bien monter sur ses genoux. Tous ceux qui boivent entre ses cuisses. Il ne se donne pas la peine de les trier. Statut Civil ▲ Éternel solitaire. Ni le temps, ni le cœur de se consacrer à ses pairs. Les visages défilent trop vite au fil des siècles, se confondent et deviennent flous. Les seuls constants résident en ses frères. Statut Social ▲ Les billets verts crépitent dans la cheminée, le feu s’élève dans sa glorieuse fumée. Race ▲ Belphégor, la paresse incarnée. L’un des grands du monde d’en bas. Un parmi les sept frères des vices, les sept facettes les plus laides du monde. Caractère ▲ Calculateur, Calme, Cruel, Cynique, Diplomate, Distant, Froid, Observateur, Méprisant, Patient, Posé, Rancunier, Réfléchi, Snob Son groupe ▲ Corrompu jusqu’à la moelle.

(UN) ▲ Il paraît inoffensif, une force tranquille, jamais au cœur des conflits, toujours en retrait, l’air calme et posé. C’est peut-être le pire de tous, celui qui attend dans l’ombre, surgit sans annonce à n’importe quelle heure. Ce n’est peut-être pas le monstre caché sous le lit, ni celui qui gratte à la porte du placard, encore moins celui qui se terre dans la cave. Belphégor est plus vicieux, à s’incruster dans les esprits, à gangrener la moindre petite pensée. Belphégor, c’est un monstre endormi, enfouie sous la grandiose paresse à l’appétit sans fin. Mais, il faut se méfier de l’eau qui dort, la tempête n’est jamais bien loin. (DEUX) ▲ Colosse inatteignable dans son trône d’or. S’y frotter s’apparente à se heurter à une pierre. Un morceau de roche glacé, qui vous écorchera les chairs avant que vous ne parvenez à l’érafler. Les traits sont taillés de marbre, digne des plus belles statues de l’antiquité, l’expression figée, insensibilité infinie, comme si rien ne l’atteignait, comme si tout ne faisait que glisser, s’oublier et mourir à ses pieds.  (TROIS) ▲ Insupportable mépris dans les yeux. Cette manière de regarder de haut, comme si personne n’arrivait à sa cheville, comme si chacun n’était que larve ou vermine à ses pieds. Si haut, si fier, dans son trône d’enfer. Le pouvoir lui monte à la tête, liqueur délicieuse dont il ne se lasse plus, il ne quémande plus que la crème de la crème, servi dans leur plateau d’argent. (QUATRE) ▲ Les désirs sont des ordres. Il fait bouger sans se mouvoir. Rêve de tous les fainéants. Les objets volent dans sa main, se fracassent sur des cranes offerts. Les chairs se compriment dans l’étau invisible. (CINQ) ▲ Baiser de la mort. Capable d’aspirer les envies et les désirs, de ne laisser qu’une carcasse vide et amorphe. Le monstre dévore tout, jusqu’à ce qu’il ne reste rien d’autre qu’un tronc sans essence, un squelette vide de sens. Cadavre ambulant dont on a plus qu’à abréger les souffrances. (SIX) ▲ Les yeux fermés, la respiration lente, l’esprit ailleurs, envolé dans le royaume de Morphée. Il dort, enfant paisible, l’homme calme, comme un félin se prélassant au soleil. Il dort, beaucoup trop. Des heures et des heures, du soir jusqu’en journée, de nuit jusqu’en soirée. Siestes impromptues n’importe quand, n’importe où, il suffit que ce soit un peu ennuyeux, il suffit de fermer les yeux, d’oublier un peu. (SEPT) ▲ L’ennui, le monstre délicat, le démon du démon, cet affreux garnement qui le poussent à ses plus terribles pulsions. C’est l’ennui qui le pousse vers les autres vices, vers ses frères, vers quelques demoiselles sans mœurs. C’est l’ennui qui le fait appuyer sur la gâchette, fait gicler l’écarlate. Dans son esprit la bataille fait rage, Paresse et Acédie, par-dessus les terres de chaos, où gisent les morts dans leur mare de sang. Les batailles se livrent à toute heure, mais personne ne semble gagner la guerre. (HUIT) ▲ La rancune tenace. Comme des graines planté dans le cœur que le temps arrose tandis qu’il s’étire. La patience est grande, la graine germe et pousse ses premières feuilles, les branches se multiplient de vengeances probables. Les manigances sont calculées au millimètre près, bouche ouverte, il les forcera à avaler sa concoction glacée. On ne trahit pas Belphégor. (NEUF) ▲ Maître du chaos, visage du vice souterrains, les centaines d’hommes armées à sa solde. Affreux réseau de malfrats capable de faire disparaître ou d’amocher le moindre individu, pour peu que quelqu’un soit prêt à y mettre le prix. Les armes qui coulent à flot, flingues et couteaux qui sont transportés de mauvaises mains en mauvaises mains, dans un cercle vicieux infini. (DIX) ▲  Les bibles qui s’entassent dans les cendres de sa cheminée. Haine féroce de tout ce qui est liée à ces feuillets de papiers. Felice crache sur la religion, peu importe le dieu vénéré, méprise chacun qui va à l’église, perde leurs temps à la messe. Des siècles qu’il prêche l’athéisme à travers le monde. L’ironie empeste l’air qu’il respire.