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May I have this dance? (Altair)

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- Hell or Paradise -


› messages : 502
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Mirela Sedgewick

Mirela Sedgewick
Sujet: May I have this dance? (Altair)
Mer 10 Fév - 1:33


   
ALTAIR & MIRELA


“Something in me wants more. I can’t rest.”



La voix résonne. Perpétuelle mélodie aux saveurs séductrices. Les scènes ont été rejouées maintes et maintes fois dans la caboche puérile. Le démon ouvre l'appétit curieux. Sous les souvenirs l'incompréhension s'éveille. La méfiance aussi. Enfin. Le regard du loup remplace celui du prince. Les crocs luisants à la lumière blafarde de la lune. La gamine met ça sur sa peur de l'homme. La créature virile aux arrières-pensées pernicieuses. Elle ne sait pas vraiment comment ça fonctionne chez eux, mais c'est forcément différent. Ils ne pensent pas comme elle, personne ne le fait. L'inconnu se transforme alors en danger car elle ne peut pas le contrôler. Fuir les menaces. Le mystère est fascinant et attire la curieuse qui veut toujours tout comprendre. Les yeux fatigués observent les ombres projetées. Les lignes sombrent se parent de fantaisie.  Les tiges en suspension du tradescantia en pot se transforment en liane. Rideau immobile d'une jungle fictive. Le ficus ginseng prend l'apparence d'un petit homme très chevelu. Un nouveau monde s'ouvre à elle chaque nuit. Les lits différents, la lumière change aussi de même que l'odeur, mais l'imagination est toujours bien présente. Ajoute un peu de douceur et d'habitude à cette vie de nomade. Depuis peu, l'imaginaire puise dans la mémoire. Un instant partagé et apprécié. Le moment où le puissant est devenu appréciable. De l'obscurité se détachent une silhouette translucide. Rêve ou imagination. Une chose est certaine, il a réveillé quelque chose chez elle. Une chose qu'elle voulait garder loin de la surface brisée. Elle pense à lui quand il n'y a plus rien d'autre pour polluer son esprit. Elle sent la caresse de son pouce. Son souffle chaud dévalant sa nuque. Le monstre qu'elle a rencontré n'a rien perdu de son attraction. Elle lui ajoute des qualités par-ci par-là. Efface quelques défauts pour le rendre encore plus beau. Elle ne peut pas s'endormir sans penser à lui ou au rendez-vous. Mirela ne sait pas comment le qualifier. Occasion ou rencard. La projection de la pluie frappant le carreau. Les gouttes une à une percutant de leur couleur sombre le mur blanc. Elles glissent, laissent une trace qui s'estompe et dévoile de nouveau un tableau vierge. L'humaine se tourne sur le matelas. La beauté endormie. Douceur brisée aussi, à peine plus chanceuse. Les différents manques se lisent sur le visage et au niveau des veines esquintées. Les bras violacés par les aiguilles trop nombreuses. Les substances absentes de l'organisme paraissent toujours suinter hors des orifices nécrosés. Elle est magnifique pour la gamine car les drames la rendent unique. Intéressante. D'un geste léger, elle repousse une mèche brune loin du visage. Les erreurs ne doivent pas se répéter. Les mauvais choix contagieux d'une camée à une innocente. Danseuse de satin. Catin qui partage ses draps avec la pureté. La bohémienne se tourne et se glisse près du corps. S'adapte à la forme et se recroqueville. Imagine la chaleur émanant d'un tout autre corps plus puissant. Il l'obsède plus qu'elle ne veut se l'avouer. Lui tout entier.
La pulpe froide des doigts caresse la carte. Le morceau blanc tourne entre l'index et le pouce. Le papier est abîmé. Plié à plusieurs reprises pour le ranger. Les écritures du stylo estompées, il ne reste que l'encre lisible. Le nom. Altair Esterhazy. Par chance, Mirela a tellement regardé l'objet qu'elle pourrait réciter l'adresse et le numéro de téléphone. Elle n'a même plus besoin de la carte, mais elle préfère la garder. Là, près de son cœur. Peut-être qu'elle a déjà fait quelques repérages. Elle s'est déjà presque baladée dans le quartier la vieille même. Éventuellement elle est passée devant l'adresse imprimée dans sa cervelle pendant la nuit. Oui, enfin ce ne sont que des hypothèses, car ce n'est pas le genre de Mire. Non, pas du tout ! De même que de faire les cent pas au coin de la rue à hésiter. Depuis dix ou plus probablement une bonne vingtaine de minutes elle use le goudron sous sa réflexion. C'est une mauvaise idée. Très très mauvaise. Tu ne dois pas y aller Mirela! Même si tu en meurs d'envie. Il est le monstre de tes histoires. Ils le sont tous, mais surtout lui. Tu ne le connais pas. Ses confidences ont le goût du mensonge. La tromperie du charmant. Personne ne dit la vérité. Personne n'est soi même pour séduire. Sauf toi Mirela La gamine n'a pas encore compris les règles du jeu. Le fonctionnement de cette activité pour les grands. Elle ne comprend pas grand-chose l'idiote, mais c'est pas de sa faute, elle est née ainsi. La tête à l'envers. Pour le moment, elle ne sait pas quoi faire. Elle se demande si c'est dangereux d'aller chez un homme qu'elle connaît à peine, même si elle a pris quelques précautions. Une adresse griffonnée sur un morceau de journal dans un sac de vêtements laissé chez la sublime camée. Elle a froid. Elle a faim. Elle a envie de le revoir. C'est plus fort qu'elle. Mirela veut de nouveau de sentir appréciée. Que quelqu'un lui donne un peu d'importance, même si ce n'est que temporaire. La méfiante envoie balader toutes ses insécurités. Elle s'avance timidement dans le beau quartier. Ce n'est pas le lieu où elle traîne le plus. Elle l'évite même. Les meilleures cibles ne se trouvent pas ici, ça serait une perte de temps. Les chiffres dorés scintillent sur la façade. La demeure est bien plus royale sous la lumière du jour. La jeune femme reste sur le trottoir pour admirer l'extérieur de la propriété. Il est encore possible de changer d'avis, mais elle veut visiter. Voir l'intérieur et en apprendre plus sur Altair. Goûter le luxe pendant une soirée, elle ne demande pas plus. Une des mains se pose sur le heurtoir de la porte. Autant imposante que le reste. Les ongles vernis d'un rouge cerise. Sa compagne de la nuit avait insisté. Elle s'était occupée le la gamine toute la soirée afin de la rendre encore plus belle. Trois coups pour annoncer son arrivée. Le deuxième plus fort que le premier. Le troisième plus bruyant que les précédents. Mirela doute, elle n'est plus certaine de l'adresse ni même de la date. Son cœur est prêt à exploser dans la poitrine qui se soulève rapidement. Les secondes sont longues à attendre qu'on vienne lui ouvrir. Le regard posé sur les tennis sales. Ce n'est pas un mauvais choix. le murmure se répète tandis que la porte s'ouvre. Les iris clairs glissent sur la silhouette qui apparaît. Il est là. Le monstre sublime. Un sourire car elle est heureuse. Soulagée de le voir enfin.  « Bonsoir Altair. » Bientôt, elle saura si c'était une bonne idée de se présenter à lui ce soir, mais pour le moment elle est certaine de son choix.  


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- Hell or Paradise -


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Altair Esterhazy

Altair Esterhazy
Sujet: Re: May I have this dance? (Altair)
Jeu 11 Fév - 1:38


May I have this dance ?
Dans un sens, il est plutôt agaçant de constater que je conserve la faculté d'espérer.

Altair tournait comme un lion en cage dans son manoir de l'Upper East Side. Il avait tellement hâte de revoir Mirela ! Et le mot hâte n'était même pas assez fort pour décrire ce qu'il ressentait. L'avoir au téléphone l'avait déjà mis dans un état qu'il qualifiait lui-même de pas possible. Entendre sa voix à l'autre bout de la ligne, être capable de deviner si elle souriait ou non rien qu'à ses intonations. Elle lui manquait. Indéniablement. La petite fille des rues lui manquait. Il se demandait bien ce qu'elle pouvait faire. Elle occupait ses pensées à chaque instant de la journée depuis leur petite rencontre au centre commercial de Bay Plaza. Bien qu'il n'ait pas nécessairement besoin de sommeil, il lui était devenu impossible de fermer l'œil quand elle l'avait appelé et qu'ils avaient fixé ensemble la date de leur prochaine rencontre. Il se retrouvait aussi excité qu'un adolescent lors de son premier rencard, et cela ne lui était pas arrivé depuis bien longtemps. Généralement, Altair se contentait d'être confiant. Sûr de lui. Avec Mirela, il n'était sûr de rien... bon, si, de quelques petites choses, comme de sa capacité à la séduire en un regard, mais la jeune fille était tellement imprévisible. Nerveux. Altair était partagé entre l'excitation et la nervosité. Il avait congédié son majordome aux alentours de six heures du soir. Il préférait s'occuper des préparatifs lui-même. Il commença par prendre une douche. Une longue et brûlante douche, qui lui rappelait combien il faisait chaud d'où il venait et combien les températures terrestres pouvaient être glaciales sans forcément l'atteindre lui. Peau infernale, carne brûlante en permanence. Température corporelle au-dessus de la moyenne. Il faudrait que tu consultes, lui répétaient-elles sans cesse, ces âmes rencontrées tout au long de son existence. Bien sûr. Ça les dérangeait pourtant pas ces chères âmes quand les vêtements se faisaient absents et les draps trop fins pour prodiguer une quelconque chaleur ; quand ces âmes perdues venaient se blottir contre lui, contre l'Envie, contre le monstre, Leviathan enfoui qui riait de leurs pauvres petites peaux glaciales. Vampires des temps modernes. Pâleur exagérée puissance mille. Altair ne trouvait pas ça forcément beau. Il préférait une belle peau basanée. Les cadavres ne l'attiraient pas même s'il trouvait les opérations sur la mort sur le corps humain des plus fascinantes. Mais la peau de Mirela... Altair en rêvait. Du dos de sa main à son poignet, de son bras à son épaule, de sa gorge sous ses baisers. En quittant la spacieuse et moderne douche, il s'était rendu compte qu'il avait embué toute la salle de bain. Il se dirigea vers la fenêtre qu'il entrouvrit pour laisser entrer l'air frais. Serviette empoignée, le lin contre la peau humide, puis Altair l'abandonna à même le sol avant de se diriger dans sa tenue d'Adam vers le miroir au mur. Main sur la gueule, il observa sa mâchoire masculine. La barbe qui commençait à devenir trop fournie. Grimace qu'il adressa à son reflet, avant de s'emparer de son rasoir et de la mousse à raser. Cinq minutes plus tard, il s'observait encore dans la glace, quelques traces blanches par-ci par-là sur sa peau lisse. Il se pencha pour récupérer la serviette de lien et la presser contre son visage. Mirela apprécierait sans doute qu'il se rase de près pour elle. Oui. Sans doute. Altair rejoignit sa chambre où il laissa des tissus sur mesure épouser sa basane. Chemise d'un blanc immaculé contrastant avec sa figure sombre. Manches remontées aux trois-quarts. Pantalon sombre. Rien de plus ni moins. L'élégance au masculin agrémentée d'un soupçon de fragrance hors de prix. Altair regarda dans son placard, et parmi les vestes, ses yeux se posèrent sur la robe qu'il avait achetée à Mirela. Il prit le cintre sur lequel elle reposait et tendit le bras devant lui pour observer l'étoffe. Magnifique, pensa-t-il en se souvenant de quoi avait l'air Mirela lorsqu'elle l'avait essayée. Il déposa la robe et le cintre sur son lit, car la jeune fille n'y couperait pas. Il voulait la voir revêtir cette petite merveille.

L'heure approchait à grands pas. Altair avait pris soin de mettre en marche sa chaîne hi-fi, un disque d'Armstrong qu'il se passait de temps à autre, qui lui rappelait l'époque. Il faisait les cents pas dans son salon, vérifiant pour la énième fois que le mini-bar avait tout ce qu'il fallait. Il défit deux boutons de sa chemise et passa une main dans ses cheveux sombres, rabattant une mèche rebelle venue lui barrer le front. Puis soudain, trois coups à sa porte. Il regarda sa montre. Elle n'avait pas traîné... Il se dirigea vers le hall d'entrée, les mains dans les poches, appréciant chaque pas qui le rapprochait un peu plus de la belle Mirela. Il ouvrit la porte et elle lui apparut. Splendide dans ses vêtements de bohémienne. Elle souriait, et les lèvres d'Altair s'armèrent à leur tour de charme tandis qu'elle le saluait. « Bonsoir, Mirela, » répondit-il. Il se pencha sur elle comme il l'avait fait lors de leur dernière rencontre et déposa un baiser sur sa joue, s’imprégnant par la même occasion du parfum de ses cheveux. Puis, il s'écarta pour la laisser entrer. « Je t'en prie, après toi. » Il émit un petit rire, puis haussa les épaules. « Pardonne-moi, je préfère les choses ainsi. Et puis, te vouvoyer te donne l'air d'être une vieille dame, alors que... c'est tout le contraire. » Il resta un petit moment à l'observer, les mains dans les poches, puis il passa derrière elle pour lui retirer délicatement son manteau. Cette chose faîte, il alla le déposer sur un cintre et le ranger dans un placard. Ce faisant, il déclara : « Je suis content que tu aies trouvé facilement. Ce n'est pas évident. » Il referma le placard, lui offrant son dos, sa nuque et le reste de son anatomie, puis se tourna à nouveau vers elle. Grand sourire qu'il lui offrit tandis qu'il s'arrêtait près d'elle : « Comment vas-tu ? » Mine préoccupée, il pesait ses mots pour lui faire comprendre qu'il ne voulait pas du baratin, qu'elle pouvait lui faire confiance, se confier. D'un petit geste de la main, il l'invita à avancer dans la demeure, lui laissant le choix de la destination, de toute manière bien décidé à lui faire visiter les lieux. Ce soir, Altair se mettait à nu pour Mirela.

(c) AMIANTE
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Mirela Sedgewick

Mirela Sedgewick
Sujet: Re: May I have this dance? (Altair)
Ven 12 Fév - 2:09


   
ALTAIR & MIRELA


“Something in me wants more. I can’t rest.”



Les gosses aiment jouer avec le feu. Ils s'approchent toujours trop près de la porte brûlante d'un four trop bas. Se sentent obligés de poser leurs paluches sur les plaques encore rougeoyantes. On les prévient. Encore et toujours. On répète inlassablement la même chose, mais ils y vont toujours jusqu'à ce que la peau soit marquée à vie. L'expérience des autres ne compte pas. C'est trop abstrait comme concept. Les autres font mal les choses. Ils ont dû se tromper quelque part. Les erreurs sont humaines. On pense toujours pouvoir faire mieux que les précédents. Les Sages sont ennuyants. Les morales sont fatigantes. Les barrières de sécurités sont tombées avec la disparition du médium. Il était celui qui l'empêchait de s'approcher de trop près du brasier, mais les flammes ont toujours attiré la gamine. Les étincelles flamboyantes disparaissent dans l'atmosphère. Il n'y a rien de plus apaisant que de voir les flammes danser. Entendre le crépitement annonciateur d'un danger. La chaleur enveloppant les doigts qui s'approchent. Le plaisir d'un tel spectacle laisse sa place à l'excitation. L'adrénaline accélère l’organe amoureux des risques. La pâle a déjà été marquée plusieurs fois. Mirela s'est brûlée et pas qu'une fois. Intentionnellement ou non. Avec Altair, c'est la même sensation. Le cœur qui se met à battre plus rapidement. La température qui augmente et pas uniquement au niveau de doigts. Tout le corps s'approche de trop près de ce brasier plus dangereux que les autres. Ce n'est pas une simple brûlure que l'inconsciente risque. Elle pourrait perdre énormément, mais Sedgewick voit surtout ce qu'elle pourrait gagner de cette relation. La jeune femme ne veut pas se baser que sur les biens matériels, l'argent qu'il aime dépenser sans compter, mais c'est intéressant pour elle. Elle en rêve honteusement. Quitter la rue pour les draps en soie. Pour les bras réconfortant d'un nouveau protecteur. Gardien d'une innocence qu'il rêve de salir. Oui, la gamine a besoin d'être accompagnée. Qu'on prenne soin d'elle comme l'incapable et naïve femme qu'elle est. Altair pourrait correspondre. Plus fortuné que le précédent, mais il est aussi dangereux. Elle le sent. Certes, lui ne l'a pas récupérée dans une ruelle en pleine nuit et ne l'a pas emmenée chez lui. Mais les yeux. Le regard sombre du démon parle pour lui. L'appétit pour la chair fraîche se lit dans les pupilles qui se contractent en croisant les clairs de l'humaine. Elle a vu certaines choses qu'elle a préféré omettre pour ne pas entacher le personnage presque parfait du chevalier venant secourir la paysanne en détresse. C'est un conte de fées se jouant exclusivement dans sa caboche. En réalité, il n'y a rien de beau ni bienveillant dans la  gentillesse simulée de l'homme. C'est malsain. Une gamine même pas autorisée à boire de l'alcool qui se rend chez un homme visiblement plus âgé. Ça lui donne un air de catin. Fille de joie qui refuse de donner au client ce pour quoi il paie. Pourtant, elle en a rêvé de ses doigts se baladant sur une intimité interdite. Des lèvres masculines déposant de doux baisers sur chaque partie de son corps. Des draps froissés par le plaisir. Mirela redoute ce moment. Que ce soit avec lui ou un autre. Elle a peur que l'homme se transforme en monstre une fois la pureté disparue. Surtout, elle est effrayée de sa propre réaction. De se voir faner une fois sa seule possession enlevée ou d'aimer ça, beaucoup trop. Sa situation précaire et l'absence d'innocence pourrait la pousser vers une carrière qu'elle redoute. Devenir chose des envies et des fantasmes. Perdre son identité pour n'être plus qu'un corps qui valse de bras en bras. On l'avait prévenu. La ville brûle les rêveurs et ne laisse que des coquilles vides. L'optimiste sait que ce soir elle devra se battre contre ses envies, mais aussi contre les désirs d'Altair.
Heureuse d'avoir repéré le lieu avant. Elle s'était sentie comme une espionne surveillant l'ennemi. Se faufilant sur le trottoir d'en face sous une capuche bien trop grande. Guettant les silhouettes aux fenêtres, à la recherche d'une possible autre personne pouvant habiter les lieux, mais elle n'avait jamais patienté assez longtemps pour apercevoir quoi que ce soit. L'image de psychopathe qui surveille sa prochaine victime lui allait mieux. Ça restait une occasion de moins de stresser. Elle pouvait totalement se concentrer sur la raison de son déplacement. Altair le magnifique. Mirela se dit qu'elle aurait pu faire un effort vestimentaire même si elle se doute fortement que la robe doit l'attendre. Les tennis sales. Abîmées par les journées dehors et les nuits sans toit. C'est elle, la gamine lui donne ce qu'il veut. A moitié du moins. Il veut Mirela naturelle, entière, alors elle ne se rehausse pas de belles fantaisies. Le même jeans que la dernière fois. Un t-shirt immaculé lui appartenant caché sous un sweat-shirt à capuche visiblement pas à elle. Petit trésor sauvé avant le grand départ de l'appartement du médium. Le tout recouvert d'un manteau pour affronter le froid. Tu ne fais aucun effort! lui avait dit la douce camée. Jalouse de cette occasion qui ne s'était pas présentée à elle. Une chance, un truc qui n'arrive qu'une fois, Mirela tu sais. Elle s'était aussi sentie obligée de l'avertir et lui raconter toutes les choses qu'il voudrait sans doute faire. Lui faire et Mirela n'avait cessé de rougir car sous les phrases indécentes, c'était bien Altair qu'elle voyait. Comme à présent, derrière la porte qu'il venait d'ouvrir. Elle s'était préparée à voir une vieille femme ou un grand homme comme Lurch dans la Famille Addams. Une bonne surprise de le voir se déplacer dans sa grande demeure pour venir lui ouvrir la porte. Sa voix lui a manqué. Entendre son prénom prononcé par cet homme. Il lui donne des airs de précieux, d'objet de valeur. Comme lors de la rencontre au centre commercial, il s'invite sur sa joue pour y déposer un baiser. Elle le laisse faire. Les lèvres s'étirent que d'un côté. Pas besoin de le lui dire deux fois. A peine l'invitation prononcée qu'elle rentre dans son univers. Le luxe de l’extérieur se retrouve dans l'entrée. Toi. Il se rapproche délicatement. Fait tomber les barrières restantes pour mieux s'inviter près d'elle. Tout près. Trop près. «On se connaît assez maintenant, non ? » Pour abandonner le vous au profit du tu. Toutes les révélations de la dernière fois doivent servir. « Tu peux aussi m’appeler Mire. » L'autorisation est enfin donnée, maintenant que la méfiance n'est plus. Elle le considère comme quelqu'un de confiance. Une bonne connaissance qui deviendra un ami ce soir. Ou bien plus. « Si tu le veux bien sûr. » La gamine profite déjà du tu. Plus à l'aise. Les yeux sont régulièrement rappelés sur l'homme, elle veut lui donner de l'importance, plus que le lieu, mais elle est curieuse et se perd souvent dans l'observation. La bretelle de son sac à dos glisse le long de son bras.  Le barda dont elle ne se sépare jamais. Le minimum pour survivre dans la rue ou s'inviter chez quelqu'un sans avoir besoin d'emprunter plus qu'un lit. Bien que ce soir, il contient plus que d'habitude. Ses prunelles sont attirées par le déplacement d'Altair qui se glisse derrière elle. Elle le suit du regard. La fermeture s'ouvre et elle le laisse faire. C'est peut-être pas la dernière fois qu'il l'aidera à enlever quelque chose. «Oui, je connais pas vraiment le quartier. J'ai eu de la chance de trouver presque du premier coup. » Mensonge qu'elle cache sous un beau sourire même s'il ne peut pas la voir. Elle se persuade de dire la vérité pour ne pas qu'il entende le faux sortir de sa bouche. Le dos d'Altair a toute son attention. Les yeux se baladent sans honte des épaules jusqu'aux cuisses et quand il se retourne, elle n'a rien perdu de son beau sourire. Le sac à dos déposé près de la porte d'entrée, elle n'en a pas besoin pour le moment. C'est un poids encombrant. « Bien. »  Mirela est bien maintenant qu'il est là. Stressée aussi. Elle avance de quelques pas vers la première ouverture qui se présente à elle. « Je suis vraiment heureuse de te revoir. » La vérité. Le moment appréhendé, mais elle a l'impression d'avoir déjà besoin de lui. De sa présence. En le regardant dans sa belle tenue. L'homme bien habillé, elle n'est qu'une gamine débraillée. Elle enlève la couche plus épaisse. Le sweat-shirt qu'elle laisse pendre sur son avant-bras. De l'autre main, elle se recoiffe rapidement. « Je vois aussi que tu t'es rasé. » Les doigts quittent les cheveux pour l'une des joues d'Altair. La peau est douce et chaude. Une caresse délicate qui prend fin rapidement. « J'espère que tu n'as pas trop attendu. Ça n'a pas été simple de trouver un téléphone. » Plus confortable quand il s'agit de parler des autres. Elle s'est pressée de changer de sujet quand il s'est intéressé à elle et à son état. Elle ne pourra jamais être totalement bien. La misère ça bouffe les gens, Mirela la première. « Et toi ? Ça va ? » la politesse de renvoyer la question. Alors qu'ils entrent dans la première pièce, le regard de la gamine ne quitte plus celui de l'homme. Il pourra tout lui montrer, rien ne sera plus intéressant que les ténèbres.  


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Altair Esterhazy

Altair Esterhazy
Sujet: Re: May I have this dance? (Altair)
Mar 16 Fév - 0:28


May I have this dance ?
Dans un sens, il est plutôt agaçant de constater que je conserve la faculté d'espérer.

Les illusions. Altair ne les maîtrisait que trop bien. Leviathan comme tout bon serpent s'était fait maître dans l'art de la manipulation. Du culot ajouté à une bonne dose de charme, et le tour était joué. Le démon parlait sans doute mieux que les humains eux-mêmes. Berner, truander, tromper, et recommencer. Il était fait pour ça. Né pour ça. Guidé par son insatiable et très versatile désir de posséder. Tous l'avaient idolâtré à tous les âges. La beauté démoniaque qui ne fanait pas. Leviathan avait toujours plu et su plaire, rentrant dans le moule, s'adaptant à la société et à toutes ses modes sordides. Il devait néanmoins reconnaître qu'il aimait jouer les gentleman. Pour avoir vécu en France et en Angleterre pendant de nombreuses années, il avait pu observer ces messieurs traiter ces dames et demoiselles avec la plus grande galanterie. Une leçon pour Leviathan, qui l'avait aidé à créer Altair. Altair le français, Altair le gentleman, le poli, le courtois, le charmeur. Il avait gardé de sa vie en Italie un culot et une certaine fierté, mais surtout cet aspect gourmet. Il avait appris à mieux apprécier la haute gastronomie, bien qu'il n'ait pas nécessairement besoin de manger. L'immortel apprenait à mieux connaître le genre humain au fil du temps, à s'en moquer comme à s'en émerveiller, mais à toujours les briser. Un peu plus chaque fois que la flamme d'une obsession venait à mourir. Leviathan l'arnacœur, le briseur de rêves. Il aimait voir le désespoir danser dans le regard de ces hommes et ces femmes qui s'étaient attachés à lui, voire même qui étaient tombés amoureux de lui. Cela lui procurait un plaisir presque égal à celui de la chair. Mirela était déjà sous le charme, et il savait qu'elle ne tarderait pas à ressentir des choses pour Altair, si ce n'était déjà fait. Le français était tellement bon, avec elle, avec ses semblants d'homme idéal. Leviathan savait très bien que l'homme idéal n'existait pas, pourtant il s'entêtait à l'incarner. Parce qu'il n'arrivait pas à se lasser de torturer ces pauvres mortels. Mirela aussi aurait de la peine. C'était certain. Mais ils n'en étaient pas encore là. Ils n'avaient fait qu'entamer les bons moments. Il avait déjà réussi à gagner en partie sa confiance, mais il espérait faire mieux encore ce soir. Elle n'aurait sans doute nulle part ou dormir et il avait déjà tout prévu pour elle. Mirela lui était tellement précieuse. Un diamant brut qu'il ne souhaitait en aucun cas retravailler. Elle était farouche, certes, mais il veillerait à l'amadouer sans esquinter cette méfiance qui lui semblait si naturelle. Altair aimait tant Mirela telle qu'elle était. Il ne parvenait toujours pas à croire qu'elle soit à la rue. Il creuserait peut-être la question dans la soirée, si elle acceptait de se confier, s'il sentait que c'était le bon moment pour aborder le sujet. Il ne voulait en aucun cas la brusquer, ce serait mal jouer. Elle lui faisait confiance, et il se montrerait digne de sa confiance. Jusqu'à ce que toutes les barrières aient disparu, qu'il ne reste plus qu'elle, et lui. Altair savait que Mirela n'était pas du genre à précipiter les choses, mais il tenterait quelque chose. Il le fallait. Il se brûlerait peut-être les ailes. Tout dépendrait de Mirela. Mais Leviathan n'était pas connu pour sa grande patience. S'il ne tenait pas autant à ce que tout soit bien organisé pour Mirela, les choses auraient sans doute été beaucoup plus vite que ça. Mais elle était importante. Elle était si pure, si belle, si jeune. L'Envie se délecterait de sa fraîcheur, de la voir enchaînée à lui. Il espérait qu'elle ne se fanerait pas trop vite. Que sitôt sa fleur envolée elle conserverait cet éclat, cette innocence qui l'habitaient chaque fois qu'il la voyait. Il s'assurerait que oui. Il veillerait sur elle, prendrait soin d'elle tant que l'obsession durerait. Il redoutait presque le moment où elle s'arrêterait, mais pour le moment, il ne ressentait qu'une passion ardente et démesurée pour la demoiselle des rues.

Elle était là, dans ses jeans et ses baskets, avec ce pull trop grand et ces yeux qui en avaient trop vus pour son jeune âge. Altair lui trouvait presque quelque chose dramatique dans cette tenue. Vêtue ainsi, c'était une môme. Une bohémienne. Altair avait grand hâte de la voir porter la robe qu'il lui avait offerte. Encore une fois, tout était prévu. Ses lèvres retrouvèrent la peau chaude et douce de sa joue, sur laquelle elles pressèrent un baiser empli d'affection. D'emblée, il impose un tutoiement en douceur, et il fut bien ravi de voir que Mirela jugeait qu'ils se connaissaient assez pour abandonner le vouvoiement. Elle lui permit même de raccourcir son prénom. « Mire, » répéta Altair comme un enfant qui découvre un nouveau mot et prend le temps de l'assimiler. Il lui offrit un grand sourire. « J'aime beaucoup, » ajouta-t-il. Il lui retira son manteau et alla le ranger dans un placard, faisant savoir à la jeune fille son soulagement qu'elle n'ait pas eu de mal à trouver. Il se retourna avec la quasi certitude qu'elle n'avait pas pu s'empêcher de le reluquer, pour lui demander comment elle allait. Bien. Elle restait vague, et Altair pencha la tête sur le côté, comme pour lui faire comprendre qu'elle n'avait pas besoin de jouer à ça avec lui. Elle s'éloigna doucement, progressant dans le manoir, Altair sur ses talons. Mirela retira son sweat-shirt et Altair détourna le regard après avoir aperçu une bretelle de soutien-gorge. Elle se recoiffait, et il posa à nouveau ses yeux sur elle. Elle remarqua qu'il s'était rasé et il lui offrit un grand sourire, content qu'elle le soulève. La main de la jeune fille rejoignit la joue de Leviathan qui s'immobilisa. Ses yeux se voilèrent d'affection et il eut fallu que la main de Mirela quitte sa joue pour qu'il réagisse enfin. « Oui, » souffla-t-il en baissant les yeux. « Je voulais être présentable. » Sourire charmeur qu'il lui adressa tandis qu'il pénétrait dans le salon duquel s'élevait les notes endiablées de la trompette de Louis. Mirela lui expliqua qu'il lui avait été compliqué de trouver un téléphone et il la rassura d'emblée. « J'étais très pris, cette semaine. Tu tombes très bien. J'avais besoin de voir un visage familier. » Puis, elle lui demanda comment il allait, et Altair se fit plus séducteur que jamais, la voix taquine aussi : « On ne peut mieux maintenant que tu es là. J'avais hâte que tu arrives. » Il lui prit la main et déposa un baiser sur le dos de celle-ci, pour la garder dans la sienne. Il l'attira au milieu de la pièce et attendit une remarque de sa part. Une majestueuse cheminée en pierre trônait contre le mur du fond, et un feu brûlait dans l'âtre. Autour, plusieurs tableaux de maître. Un Dalí, juxtaposé à un Magritte. Au milieu de la pièce, non loin de la cheminée, un grand canapé, moderne sans que le style puisse choquer cependant, ainsi que deux fauteuils en cuir. Dans un coin, le mini-bar attendait sagement qu'on lui prête de l'attention. Altair rendit sa liberté à la main de Mirela et désigna le canapé : « Tu peux laisser ton sweat ici, si tu veux. » Une invitation qui n'était en aucun cas une obligation, aussi la laissa-t-il agir à sa guise. Il passa à la pièce suivante, qui se trouvait être la cuisine, puis après être passés par un couloir, il lui présenta la grande bibliothèque. Ils venaient de retourner dans le hall quand il s'empara de son sac qu'elle avait laissé près de la porte d'entrée. Il lui montra le grand escalier qui menait à l'étage. « Vas-y, monte. C'est la première à gauche. » Restant énigmatique quelques secondes encore, il choisit d'ajouter : « La robe, comme convenu. Je vais mettre tes affaires dans une chambre. » Il attendit qu'elle eut gagné le palier pour la rejoindre, et lui faire signe de s'éloigner en direction de sa chambre. Lui, il alla déposer le sac de Mirela dans une des chambres d'ami. Cela l'excitait tellement qu'elle se trouve dans sa chambre à lui, qu'elle découvre la disposition, se regarde dans son miroir... Il se mettait peut-être en danger dans son désir de rien lui cacher sur le plan matériel, mais au diable la prudence. Mirela s'était jetée d'elle-même dans la gueule du loup.

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Mirela Sedgewick

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Sujet: Re: May I have this dance? (Altair)
Mer 17 Fév - 1:48


   
ALTAIR & MIRELA


“Something in me wants more. I can’t rest.”



Les promesses dorées. Tel un contrat tacite à moitié accepté. Le premier pas dans un piège parfaitement orchestré. Elle ne voit rien. Stupide enfant complètement aveuglée par ses propres désirs. Elle s'enfonce encore plus dans le mensonge. Dans ce monde fabuleux où il serait réellement comme il le prétend. Dans cette relation dramatiquement fantaisiste. Rien de bon ne peut en sortir. Rien de bien ne peut lui arriver maintenant qu'elle s'est attachée au loup. Déjà. Trop rapidement. En manque d'attention. En manque d'espoir. Les bons moment seront rapidement effacés par la cruauté du monstre pris à son propre jeu. L'insouciance lui permet d'en profiter.  Elle y croit comme un enfant croit à Noël. Comme une adolescente croit à l'homme parfait. Mirela est les deux. Enfant et adolescente. Les yeux étincelants quand il est dans les parages. Son homme parfait. Plus rien ne la retient à présent que la méfiance a été enterrée. Plus rien ou alors tout. Absolument tout la retient loin de lui et c'est ce qu'il le rend intéressant. Cette façon qu'il a de lutter contre la nature. Contre le caractère étrange et surprenant de la jeune fille. Le mal qu'il se donne pour lui faire plaisir alors qu'elle n'est personne. Une gamine rencontrée au hasard. Les routes qui n'auraient pas dû se croiser, mais qui aujourd'hui s'entortillent l'une avec l'autre. Probablement qu'un jour elles ne feront plus qu'une, pour la gamine en tout cas. Si elle accepte tout ça ce n'est pas pour rien. Pas uniquement pour un repas chaud dans une belle demeure. Elle n'aurait pas accepté si l'invitation provenait de quelqu'un d'autre. C'est lui et personne d'autre qu'elle veut ce soir. Son parfum qu'elle veut sentir. Qu'il s'imprègne dans ses vêtements pour qu'elle le porte encore longtemps. C'est sa voix qu'elle veut entendre retentir. C'est son regard qu'elle veut sentir sur son corps. C'est cette séduction en apparence respectueuse qui fait d'elle une femme. Car elle se veut autre. Elle se rêve différente. Fille d'une autre vie. D'autres mœurs.
L'insignifiant sur le sol précieux. Altair lui ouvre les portes de sa demeure. Une intimité offerte. Cadeau accepté. Elle s'est préparée à cette soirée. Aux questions qu'il pourrait lui poser. Ce n'est pas un lieu qu'elle peut lui montrer, mais elle fera son possible pour satisfaire sa curiosité. En acceptant son invitation, elle a accepté d'être à lui pour la soirée. De le laisser caresser cette carapace glissante sur laquelle il avait eu du mal à s'accrocher. D'entrevoir la vraie Mirela. Celle qui ne se cache pas sous un long silence. Plus ouverte. Plus heureuse. Il sait jouer l'homme. Lui présenter ce qu'elle souhaite avant même qu'elle s'en rende compte. Fort des années d'expérience. Des autres avant elle. C'est la misère de Mirela, elle ne voit pas plus loin que le bout de son nez. Trop pure pour douter des intentions des autres. Trop naïve. Elle pense qu'ils sont tous comme elle. Elle n'attire pas les cruels. Les mauvais n'ont rien à lui soutirer. Pas de plaisir à torturer une âme déjà fragile. Aucune satisfaction.
Les deux mondes différents qui se rencontrent. Lui dans ses beaux vêtements et elle dans ses habits d'adolescente bon marché. Elle fait tache dans son univers. Dans le luxe, la mendiante n'est pas à l'aise. Les yeux ne savent où se poser, mais reviennent toujours sur le séduisant propriétaire des lieux. Il lui faudrait des jours pour apprécier la totalité du lieu. Pour le moment, elle se débarrasse de son sweat qu'elle garde contre sa poitrine. Ses cheveux blond entre ses doigts fins. Le regard sur le plus intéressant. Altair. Les joues nues qu'elle se sent obligée de toucher. Une caresse qu'elle aimerait continuer, mais elle préfère y mettre un terme rapidement. Elle ne manquera pas une occasion d'y revenir. « Ça te va bien ! »  Elle répond à son sourire alors que le salon apparaît. Dans la rue tout est difficile même la plus simple des choses comme contacter quelqu'un. La technologie lointaine. Emprunter, toujours ! « Je vais essayer de te faire passer une bonne soirée alors. » Il en a besoin pour oublier un peu ses responsabilités. Choses qu'elle ne connaît pas, mais qu'elle ne supporterait pas. Les épaules trop frêles. Elle l'admire pour ça et pour toutes les autres choses qu'elle sait ou qu'il lui dira plus tard. Mirela s'intéresse à lui. La question retournée. La même qu'elle avait contournée grâce à un simple bien envoyé entre deux respirations. La réponse se veut séduisante. Flatteuse et elle remplit son rôle à merveille. Elle voudrait répondre quelque chose, mais avant que le premier son sorte de ses lèvres rosées, sa main est soulevée et embrassée. L'humaine le regarde faire. Surprise d'une telle attitude qu'elle ne voit que dans les films. Altair est un de ses personnages, mais à savoir s'il est le don juan  vicieux ou l'homme quasi-parfait que la belle épouse à la fin. Ils se surprennent à tour de rôle. Un jeu implicite auquel elle commence à prendre goût même si elle sait que le gagnant se dresse déjà devant elle. Les doigts refermés sur les siens, elle en perd sa curiosité pour le salon. Obsédée par cette main qui tient la sienne. Cette paume chaude qui s'est déjà posée sur de nombreux épidermes. Ces doigts qui ont déjà caressé et donné du plaisir. Le regard remonte le long du bras. La chemise immaculée, l'épaule, le cou où elle rêve de poser sa tête. Quand elle reprend ses esprits, ils sont au milieu du salon. «J'aime beaucoup. » Pour aimer, elle aime ce qu'elle voit. Elle n'a pas levé une seule seconde ses yeux de lui. Il est dans son élément et ça le rend encore plus beau. Elle arrive à se détacher de lui. La cheminée surtout attire son attention. Le spectacle des flammes dansantes. Invitation à se débarrasser de son encombrant sweat sur le canapé. Hésitation de courte durée. La main de nouveau libre, elle s'éloigne de lui pour déposer délicatement le vêtement. En profite pour réellement apprécier le lieu. Sans s'en rendre compte, Mirela fait un tour sur elle même. Le regard sur les murs. Délicatesse de danseuse. Elle suit le guide. Se rapproche de lui. Effleure régulièrement son bras involontairement. Bibliothèque imposante comme son propriétaire. Des livres dont elle ne connaît même pas le nom. Une grande partie hors d'atteinte. Une gamine bien simple pour tous ces ouvrages. Revenus au point de départ, il s'occupe de récupérer son sac. Elle le regarde faire en attendant la suite qui ne tarde pas. L'escalier désigné puis observé. La rambarde sous les doigts, elle attend la fin de sa phrase pour monter les marches. La robe. La fausse raison de ce rendez-vous. Cette occasion inventée pour qu'elle la porte. Il voulait la voir avec son cadeau et elle voulait le voir tout simplement. Les marches gravies une à une. Lentement. Réflexe, les deux poings se lèvent pour l'aider à différencier sa gauche et sa droite grâce à la main dominante avec laquelle elle écrit. Sa présence près d'elle lui plaquer les mains sur son abdomen. En dessous de sa poitrine. Il dirige tout et elle s’exécute tandis qu'il lui fait signe de s'éloigner. Seule dans ce nouveau lieu. Seule à entrer dans la grande intimité de la chambre. Le temple de la luxure. Elle se doute que de nombreuses autres femmes ont passé le pas de cette porte, mais contrairement à Mirela, elles n'étaient pas seules. L'humaine curieuse ne sait pas à quoi s'attendre en poussant du bout des doigts la porte. Un sentiment étrange de se trouver là. Dans le sanctuaire de la bête. Les chambres, les lits c'est une habitude, mais ici ça a un goût différent. Elle aurait préféré qu'il l'emmène directement dans une autre chambre ou alors qu'il vienne avec elle pour occuper le silence gênant car son imagination œuvre et lui laisse des images dérangeantes. Le tour de la chambre. Le bout des doigts effleurent le mur ou les objets. Regard intéressé.  Démesuré, tout l'est ici et elle aime ça. Cette richesse qu'on voit du premier coup d’œil. La gamine s'arrête. Profite du paysage urbain. Empreinte laissée sur la vitre. Marque de son passage. La dernière pièce maîtresse devant elle. Objet majestueux. Alléchant. Elle se débarrasse de ses chaussures avant de finalement s'approcher. Assise près de la robe, elle se laisse tomber en arrière. Les cheveux dorés en pagaille sur le couvre-lit. Confortable. Les mains glissent sur le tissu. L'empoigne à l'image des femmes qui défilent dans son imaginaire. Les beautés qu'elle s'imagine au bras d'Altair. Précipitamment, elle se redresse. Les joues rougies. Il doit l'attendre. En hâte elle se débarrasse de ses vêtements sur le sol. La robe enfilée sur la peau excitée. Elle avait oublié cette sensation de la nouveauté. La gamine est femme. Le bras se tord. Fermeture remontée jusqu'à la moitié du dos. Coincée entre les omoplates où elle ne peut plus l'atteindre. Avant de demander de l'aide, elle ramasse ses affaires. Pliées puis déposées sur le fauteuil. Prend soin de glisser son soutien-gorge sous le t-shirt. Derrière la porte, elle hésite à ouvrir puis se recule. Elle n'aura peut-être pas deux fois l'occasion d'être seule dans cette pièce. Elle se réinstalle sur le lit. Reste assise. Qu'est-il en train de faire ? Trouve-t-il le temps longs à l'attendre ou est-il occupé ? Mirela attrape un oreiller et le porte près de son nez. Son odeur qui ne fait que réveiller certaines pensées. Elle le repose du mieux qu'elle peut afin qu'il ne s'en aperçoivent pas. Les tiroirs attirant, mais la curiosité mal placée. Elle voudrait regarder ce qu'il y cache pour découvrir sa réelle identité, mais elle n'ose pas. Il lui fait confiance. Les pieds nus s'avancent vers la porte qu'elle ouvre cette fois-ci. Elle n'a pas besoin de s'éloigner énormément pour l'apercevoir. « Je pensais réussir toute seule, mais je me suis trompée. » Un signe de la main vers son propre dos. « Je dis pas non à un peu d'aide. »  Le s'il te plaît remplacé par un sourire. Elle se tourne pour lui donner son dos. Ramène ses cheveux d'un côté pour ne pas le gêner. « C'est une très belle chambre. »  Les bras croisés. Une main retenant la chevelure et l'autre posée sur sa propre épaule. La tête est tournée pour voir la silhouette du coin de l’œil. « C'est un des plus grands lits que j'ai pu voir. » S'abstient de lui dire qu'il est confortable. « Tu vis seul ? » La demeure doit paraître tellement grande et silencieuse. Angoissante solitude que même Mirela aurait du mal à apprécier. La curieuse sait qu'il est célibataire, et elle ne sait même pas pourquoi elle lui a demandé ça. « Enfin, c'est très grand pour une personne seule. Je dis pas que tu ne reçois pas de compagnie, j'en suis même certaine, mais cette solitude ne pèse pas trop ? » Elle s'enfonce tellement qu'elle n'arrive pas à s'en sortir. Question maladroite qui s'adresse plus à Mirela elle-même qu'à Altair.  


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Altair Esterhazy

Altair Esterhazy
Sujet: Re: May I have this dance? (Altair)
Sam 20 Fév - 3:21


May I have this dance ?
Dans un sens, il est plutôt agaçant de constater que je conserve la faculté d'espérer.

Altair s'étonnait encore de la patience dont il pouvait faire preuve dans certaines circonstances. Il avait pourtant horreur d'attendre. Il devait certes avouer aimer prendre son temps pour certaines choses, mais la plupart du temps, il aimait que les choses aillent vite. Pour ses obsessions par exemple. Qu'elles soient matérielles ou humaines, dès lors que l'idée l'effleurait de posséder telle ou telle chose, il la lui fallait dans l'immédiat, sous peine de devenir invivable. Les besoins d'Altair variaient incessamment, pouvaient aller du grand luxe à la plus banale des choses. D'une grande brune à une petite blonde. Il n'avait pas de genre. Pas de style. Ne s'arrêtait pas à une seule chose, ou rarement. Le démon se préférait polyvalent. Gourmand de tout et avare de rien. Mais la patience dont il faisait preuve avec Mirela... cela faisait une éternité qu'Altair n'avait pas été aussi raisonnable. Il avait l'impression que la jeune fille était une nuage de fumée et que chacune de ses tentatives pour l'attraper était un échec. Elle le rendait autant nerveux que complètement accro, comme une drogue dont est conscient de la dangerosité passé une certaine dose mais que l'on consomme sans modération aucune. Mirela était ce genre de drogue, et bien qu'Altair ne l'ait pas encore totalement goûtée, il était déjà dépendant. D'elle. De sa beauté. De façon d'être, de parler, d'oser. Parce qu'elle osait, Mirela. Bien plus que Leviathan ne l'aurait imaginé. Elle osait déranger le démon, lui en faire voir de toutes les couleurs à la moindre surprise. Et Altair adorait les surprises. Mirela ne cessait de l'impressionner. La gamine des rues était pleine d'apparences trompeuses, car l'Envie savait qu'il déclenchait chez elle des pensées qu'elle se gardait bien de lui partager. Des desseins plus sombres qu'elle aurait peut-être honte de dévoiler. Altair aimait ça. Il aimait voir cette ombre glisser dans le regard de la jeune fille. La corruption saper sa pureté sans pour autant l'entacher. Mirela était une flamme qui vacillait, et Altair serait les ténèbres qui auraient raison d'elle. Cette simple pensée grisait le démon. Il lui tardait de réveiller la part d'ombre qui sommeillait en la gamine. Elle serait parfaite. Parfaite. L'éclat perdu, mais la puissance des ténèbres au creux de sa main. Leviathan lui monterait. Lui apprendrait. Elle n'aurait pas à demander. Il la guiderait. Lui donnerait la sensation de s'élever tout en la détruisant de l'intérieur. Tout en se démenant entre ses hanches juvéniles. Altair se mordit la lèvre férocement après avoir détourné le regard pendant que Mirela retirer son sweat. Ses omoplates frêles, si frêles. Cette peau de porcelaine. Il se voyait déjà se perdre en baisers fiévreux, tartinant de son putride halètement la basane de la belle. Mains qui se perdraient là où elle n'aurait pas idée. Altair soupira longuement pour chasser de sa tête des idées qui n'avaient pas leur place au stade de sa relation avec Mirela. Elle venait de poser sa main sur sa joue et il demeurait comme abruti par le geste. Mirela venait d'augmenter la dose. Altair ressentait déjà les prémices d'une amplification de sa dépendance. Elle lui dit que cela lui allait bien d'être rasé et Altair lui lança un regard satisfait. « Merci. » Elle aimait. Et une indice de plus sur les goûts de Mirela que le démon s'appliquerait à classer avec les autres. Altair la mena jusqu'au salon, lui laissant à l'occasion le temps de découvrir un peu l'espace qui s'offrait à elle. Altair étalait quelque peu ses possessions au nez de Mirela, et il ne s'en cachait pas. Il voulait savoir ce qu'elle pensait de tout ça, terriblement curieux. Quand elle lui confia qu'elle essaierait de lui faire passer une bonne soirée, il coula un sourire rassurant. « Tu as toute ma confiance. » Puis, il renouait avec sa peau, ne se satisfaisant diablement pas d'avoir embrassé sa joue quelques minutes auparavant, il pressa ses lèvres contre le dos de sa main. Brièvement, mais avec ce qu'il fallait de charme pour le conquérir. Et cela marcha à merveille, la blonde demeurant sans mots. Il la mena au milieu du salon, ne perdant pas une seconde, et braquant son regard dans le sien pour recueillir une réaction. Elle aimait aussi. Altair en aurait souri s'il n'avait pas remarqué que la jeune fille ne l'avait pas quitté du regard. Mirea s'éloigna un peu pour découvrir par elle-même, et ce fut au tour d'Altair de se retrouver dans l'incapacité de détacher son regard de sa silhouette. Il la regarda exécuter un tour sur elle-même avec grâce, posa mit ses mains dans ses poches, amusé. Il l'invita à se mettre à l'aise et à se débarrasser de son sweat, et elle accepta après une courte hésitation qui n'échappa pas au démon, mais dont il n'avait que faire. Il lui fit visiter le reste du rez-de-chaussée, du moins, les pièces qu'il jugeait dignes d'intérêt. Mirela le suivait, proche et tactile, ce qui lui valut quelques regards complices de la part d'Altair. Ils finirent par revenir dans le hall d'entrée et Atlair rappela de suite à sa convive la « contrainte » de la soirée : la robe. Il l'invita à monter elle s'exécuta. Lui, preux chevalier qu'il était, se chargea de monter ses affaires et de les déposer dans une des chambres d'amis, sans manquer de lui indiquer la direction de sa propre chambre où l'attendait la robe. Il déposa le sac sur une table et demeura un moment immobile, silencieux, à l'écoute. Il attendit quelques secondes puis retourna dans le couloir, trop curieux pour demeurer dans la chambre d'ami. Il marcha jusqu'aux escaliers, observant les ombres qui dansaient sur le sol, derrière la porte close de sa chambre. Se posant mille et une questions et surtout se retenant de la rejoindre. De feindre la confusion en la surprenant à demi-nue. De s'approcher et de plaquer ses lèvres contre les siennes comme il en avait tant envie. Il aurait pu. Qu'aurait-elle fait ? Elle n'était pas de taille à lui résister. Pas lui. Altair ne l'aurait pas laissée lui filer entre les doigts. Mirela qu'il voulait tant dans ses bras, Mirela qu'il voulait corrompre jusqu'à la moelle. La mâchoire de Leviathan se crispa tandis qu'il se forçait à rester immobile. Mirela source de tant d'interrogations. Altair aurait tellement voulu se faire minuscule rongeur et pénétrer dans la pièce le temps d'apercevoir l'humaine. Mais il était là. Face à cette porte qu'il jalousait de plus en plus, barrière entre sa muse et lui. Il prit une longue inspiration et ferma les yeux quelques secondes. Du calme. Du calme. L'heure viendrait. Ne jamais vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Altair se massa la commissure des lèvres tout en continuant de fixer la porte. Il croisa les bras. Attendit. La porte finit par s'ouvrir au bout de ce qui parut une éternité au démon, et en la voyant dans sa robe, toute jalousie s'envola. Elle était à lui. Il se rapprocha pour arriver à sa hauteur et entrer dans sa chambre, et comme elle lui demandait de l'aide – à nouveau – il lui sourit. « Encore et toujours besoin de moi, on dirait ? » Clin d’œil taquin alors qu'elle lui offrait son dos. Ses doigts s'emparaient de la fermeture quand Mirela lui confia trouver la chambre belle. Il remonta lentement la fermeture tout en répliquant : « C'est la vue qui m'a conquis. Je voulais une vue d'ensemble. J'aime voir ce qui m'entoure. » Mirela se tourna légèrement et en croisant son regard, Altair remonta un peu plus la fermeture, sans aller plus vite. Nouvelle confession pour un nouveau sourire. Le démon se retint de lui répliquer qu'elle aurait bientôt le chance de le tester. Ce n'était pas approprié. Alors, il ne dit rien. Cette fois, question. Il remonta encore la fermeture. Il s'éclaircit la gorge, ses yeux se perdant dans la nuque de Mirela. « J'ai un majordome en temps normal, mais je l'ai renvoyé chez lui pour ce soir. Je voulais tout faire moi-même. » Petit silence, avant qu'il n'ajoute : « Mais oui, je vis seul. » Nouvelle question, alors qu'Altair arrivait au bout de la fermeture éclair. Ses doigts restèrent accrochés au petit bout de métal, son index près, très près, si près de la peau de Mirela. Il finit par répondre pour éviter que son silence devienne gênant : « Tu sais, c'est comme pour tout. Parfois, il vaut mieux être seul. J'ai besoin de temps pour moi, moi aussi. » Moi aussi. Clin d'oeil à la révélation que lui avait fait la jeune fille au centre commercial. Altair désireux de marquer des points, encore, toujours. Il demeura immobile dans le dos de Mirela, terriblement tenté d'embrasser cette nuque et d'empoigner ces hanches. Il dut faire un effort titanesque pour que ses mains lâchent la fermeture de la robe, et il recula pour lui tourner le dos. « C'est tout bon, » annonça-t-il. « Si tu veux l'ajuster, n'hésite pas. J'attendrai. » Il se mordit violemment la lèvre, regrettant déjà de ne pas avoir sauté sur l'occasion pour la posséder pleinement. Mais Mirela le poussait dans ses retranchements depuis qu'il la connaissait, et le poussait à agir différemment. Ce soir ne serait pas une exception.

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Mirela Sedgewick

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Sujet: Re: May I have this dance? (Altair)
Dim 21 Fév - 0:19


   
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“Something in me wants more. I can’t rest.”



Dans les yeux sombres c'est un avenir qui se dessine. Des lèvres se sont des promesses soufflées. Des mains, des connaissances à partager. Des futurs sensations satisfaisantes se dégagent de cette peau méconnue. Elle se régale de ce beau physique autant que de la personnalité de l'homme. Il est un tout qu'elle apprécie pour le moment. Compagnie agréable avec laquelle elle oublie les problèmes. C'est ce qu'il lui faut. Espérer. Rêver. Rire. Vivre tout simplement. Tellement en manque des choses les plus simples, qu'elle s'attache au premier venu. Celui qui lui montre un peu d'intérêt. Mais il est sublime le dangereux. Menaces dissimulées sous de bons sentiments. Mirela s'attache aux apparences. Les images qu'il renvoie pour la tromper. Le piège se referme. Déjà trop tard, maintenant qu'elle a mis un pied dans la tanière de la bête. Tanière éclatante. Luxueuse demeure tâchée par la présence de la misère. Ce n'est pas sa place. Ni ici ni au bras du puissant, mais il souhaite sa compagnie et elle veut le satisfaire. La gamine ne sait dire non. Elle n'aime pas décevoir. Il n'est pas capable de beaucoup, mais quand elle peut, quand elle sait faire, elle y va sans hésiter. Malheureusement pour elle. C'est une chose à s'en mordre les doigts plus tard surtout quand la personne s'avère être un démon manipulateur.
Toujours le contact. Cette recherche, ce besoin de sentir la peau de l'autre. Il est fort, revient plus régulièrement qu'elle. Mirela enveloppe le tout d'innocence. Trouve l'excuse d'un merci pour déposer un baiser sur la joue. D'une peau débarrassée de sa barbe pour caresser la douceur. Elle ne répond pas à ses baisers pour garder une certaine distance. Une pudeur froide d'une jeune femme qui ne sait pas quoi répondre. Altair se permet encore un rapprochement. Un geste tout doux dont il lui avait déjà offert les prémices lors de leur dernière rencontre sauf que cette fois les lèvres se posent réellement sur le dos de cette main marquée par le froid. Il la réchauffe. Elle le laisse faire. Elle en a envie autant que lui même si elle ne le montre pas forcément. Ce n'est pas elle. L'humaine ne demande pas à ce qu'on la touche. Surtout à la naissance d'une relation. Elle préfère le laisser mener la danse. Il le fait si bien jusqu'à présent. Normalement, elle n'apprécie pas qu'on agisse de cette manière. Elle aurait enlevé la main si c'était un autre ou s'il ne s'était pas autant dévoilé. Elle a l'impression de le connaître un peu alors avec lui, elle accepte. Ce n'est pas énorme. Pas très intime. Juste un baiser sur une main. Maintenant qu'elle s'est elle-même invitée sur la peau de l'homme, elle ne peut plus refuser. Une fois dans le jeu, il est déjà trop tard pour changer d'avis. Mirela reste troublée par ce geste délicat. Les clairs ne quittent plus le ténébreux. A combien de femmes avant elle a-t-il fait la même chose ? Ont-elles ressenti les mêmes émotions que l'humaine au moment précis où sa bouche s'est posée sur sa peau ? Le même frisson a-t-il parcouru leur échine à la même vitesse ? Est-ce la même sensation à chaque fois ? A quoi pense-t-il alors qu'il pose son regard sur elle. Il doit pertinemment savoir l'effet que ça produit et il doit en jouer. Il n'est pas difficile de deviner l'innocence de la danseuse. Altair doit prendre un certain plaisir à la désarçonner. A ce jeu, il est le grand gagnant car elle ne se doute pas une seule seconde provoquer chez lui le même effet. Rien de ce qu'elle pourra faire n'égalera la confiance du colosse. La visite du rez-de-chaussée est rapide et intéressante. Elle en sait plus sur lui, sur ses goûts. Ne peut qu'être satisfaite. Les deux corps s'éloignent et se rapprochent de nouveau. Ils s’effleurent. Le bras nu de l'humaine vient contre celui du démon. Sa main s'approche un peu trop près quelques fois. Elle reste avec lui, comme un guide qu'il ne faut pas perdre. Un point de repère. Le hall d'entrée se présente à eux et l'homme en profite pour lui rappeler la raison de cette visite. Elle avait presque oublié l'existence de l'objet. Tellement intéressée par Altair lui-même que par l'occasion de porter la robe. Sous les indications, elle s'éloigne de lui. Emprunte le grand escalier pendant qu'il récupère son sac. Les routes se séparent. L'un va à droite pendant que l'autre part à gauche. Mirela se retrouve seule dans cet endroit qu'elle ne connaît pas. Chez lui, dans sa chambre. Il aurait pu l'amener directement dans une chambre d'amis, mais ça fait partie du jeu qu'elle ne voit pas. Lui faire croire qu'il se dévoile entièrement pour la conquérir. Mascarade. De la poudre aux yeux. Elle ne voit rien, comme toujours. Dans la nouvelle pièce, elle se promène. Observe les détails, les choses lui permettant d'en savoir plus sur lui. Les limites de la belle l'empêche de trop fouiner. Une intimité qu'elle préfère ne pas trop souiller même si les tiroirs sont tentants. Il est tellement simple de tirer sur la poignée. Il n'y a rien qui permet plus de connaître quelqu'un que le contenu des tiroirs près de son lit. Elle en a vu des choses, certaines à la faire rougir, d'autres dont elle ignorait même l'utilité. C'est un risque qu'elle ne préfère pas prendre avec Altair pour ne pas briser l'image qu'il se donne tant de mal à faire briller. Mirela la gosse devient femme dans la belle robe. Les courbes mises en valeur. Le corps caché se dévoile à présent dans le tissu qui épouse les formes. Elle profite encore un peu de cette solitude pour s'inviter une nouvelle fois sur le lit. Cette fois, pas de rêveries sensuelles. C'est l'oreiller qu'elle ramène à elle pour sentir son parfum. Elle ne peut pas coller son nez dans le cou de l'homme, elle se contente juste du mariage entre l'odeur de lessive et celle laissée par le démon. Une qui ne ressemble à aucune autre. L'objet est reposé à sa place. Tant bien que mal, elle tente de le remettre à l'identique même s'il ne se rendra sans doute pas compte du changement. Presque prête. Il n'y a plus que la fermeture qui lui échappe. A la recherche d'un peu d'aide qui se présente quasiment à elle quand la porte s'ouvre. Il est là. Impossible de dire depuis combien de temps il attend. Depuis combien de temps elle est dans cette chambre, mais sans doute beaucoup trop. Elle lui donne son dos. « Complètement indispensable ! » Quand lui demandera-t-elle de faire le geste inverse ? De faire descendre cette fermeture plutôt que le contraire. « Oui, la vue est pas mal. »  Bien que ça ne l'intéresse pas, de pouvoir admirer la rue ne lui plaît guère. Elle l'a trop vu. Les belles comme les crasseuses. Ce qui l'intéresse, elle, la gamine, c'est ce qu'il se passe à l'intérieur. Au chaud, au coin du feu, autour de la table, sous les draps. Une réflexion sur la taille du lit lui échappe, elle ignore pourquoi elle parle de ça. C'est inapproprié. Pour son bonheur, il ne relève pas. Évite un moment gênant. La robe se referme chaque fois un petit peu plus sur sa poitrine. Il prend son temps, mais contrairement à la première fois elle n'est pas troublée par la proximité. Question indiscrète dont elle connaît déjà la réponse. Pourtant, elle arrive quand même à s'enfoncer dans l'embarras avec une question maladroite. Elle finit par se taire, la meilleure solution. Il lui répond et elle garde les lèvres closes. Mirela prend réellement conscience de l'absence d'espace entre eux pendant les silences. Heureusement, ils ne durent jamais assez longtemps pour la laisser trop y réfléchir. Il présente cette ressemblance. Ce besoin de solitude et ça provoque un sourire. Elle l'imagine mal comme un loup solitaire. Le voit dans les soirées précieuses, bien entouré. Le colosse s'éloigne et elle remet en place les bretelles. Quand elle se tourne, c'est son dos qu'il lui présente. Encore silencieuse, elle se frotte les bras tout en le regardant. Le dessous de son pied vient de frotter contre le côté de sa jambe. Il a déjà trop attendu. Sans plus attendre, la gamine se rapproche de lui. La poitrine se colle contre le dos. Elle se dresse sur la pointe des pieds et dépose sa tête sur son épaule. Une de ses mains s'invite dans les cheveux du ténébreux. « Il ne me manque plus que les chaussures et je suis à toi. » La gosse ne se rend pas compte de la portée de ses mots, mais pour le moment elle profite de ce nouvel angle. Le profil d'Altair est aussi plaisant que le reste. Le sourire de Mirela disparaît doucement tandis que d'autres envies prennent place dans sa caboche. Cette joue rasée près de ses lèvres. Ou cette bouche qui ne demande qu'à être embrassée. Elle préfère y mettre fin en se reculant. Le contact n'est plus. La poitrine a quitté le dos musclé. « J'ai une paire de chaussures dans mon sac, si tu peux juste me dire où il se trouve s'il te plaît. » Car elle ne veut pas s'inviter dans la première pièce sans qu'il le lui autorise cependant elle prend de l'avance et se dirige vers l'endroit où allait Altair quelques minutes auparavant. Elle ne le regarde plus, lui qui est dans son dos. Elle préfère laisser son regard se perdre sur la décoration pour abandonner entièrement toutes les pensées tentatrices. « Tu as dit que tu voulais tout faire toi-même. »  L'escalier dépassé et elle continue son chemin. « Qu'as-tu prévu pour ce soir ? »  C'est autant par curiosité que pour éviter le silence. Elle s'arrête près de la première porte, lui donne une occasion de la rejoindre.  


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Altair Esterhazy

Altair Esterhazy
Sujet: Re: May I have this dance? (Altair)
Dim 21 Fév - 23:05


May I have this dance ?
Dans un sens, il est plutôt agaçant de constater que je conserve la faculté d'espérer.

Une porte. Morceau de bois. Sa porte. Barrière entre sa muse et lui, barrière qu'Altair aurait voulu faire voler en éclats tant il la jalousait. Les poings qui se serraient tandis qu'il attendait en haut des escaliers. Lèvre qu'il mordait non sensuellement jusqu'à présent mais pour s'empêcher d'enfoncer la porte, tout simplement. Il le voulait. Il la voulait. Leviathan crevait d'envie de la surprendre, Mirela. Il voulait lui voler la vue d'une poitrine dénudée ou de l'intérieur d'une cuisse. Qu'attendait-il, le démon ? Altair laissait l'idée lui torturer l'esprit sans bouger, ses pieds retenus au sol par un soupçon de bon sens qui sentait la connerie à plein nez. Mirela était à sa portée, et elle lui semblait à des années-lumière de lui. Il prit une profonde inspiration, puisant en lui un calme impérial pour freiner les envies titanesques qui s'insinuaient en lui. Pathétique. Il se trouvait pathétique. Ridicule. Jalousie qui se transformait peu à peu en frustration. Non. Déception. Masochisme au stade avancé, trop poussé pour qu'on puisse faire quoi que ce soit. Altair mourait de pénétrer dans la chambre. Il n'arrivait pas à détourner son regard de la porte, de la poignée au cas où il la verrait s'abaisser. Elle finirait forcément par s'abaisser. Il huma l'air, huma à la recherche de Mirela, lippes entrouvertes, poings se décrispant petit à petit. Elle l'obsédait, la petite. La gamine. Elle était ridicule l'humaine, l'immaculée. Et pourtant, elle menait Altair par le bout du nez. Et lui, bête affamée, touts crocs dehors, la gueule reluisante, attendait plus ou moins sagement qu'elle lui permette de la défigurer. Ce temps viendra bien plus vite que la gamine ne le croit. Altair y veillera. Ça faisait partie du plan, depuis le commencement. Depuis que son regard avait croisé le sien et que l'obsession pour Mirela était née dans la caboche le cœur et les tripes d'Altair. Pour peu qu'il ait un coeur. L'attente devenait insoutenable, et le démon s'efforçait de penser que Mirela ne méritait pas sa violence. Il visualisait son visage fin à travers la porte et déjà la bête en lui était moins agitée. La gamine le rendait chien comme elle semblait étrangement le canaliser. Altair ne comprenait pas. Il voulait la briser et pourtant il avait cette peur de l'abîmer. Une peur qui ne devrait pas avoir lieu d'être. Car Leviathan était sans peur, Leviathan ne craignait rien. Mirela s'inscrivait dans les exceptions et continuait de susciter son attention la plus totale.

La porte finit par s'ouvrir, et derrière elle une Mirela qui nécessitait l'aide d'Altair. Le démon s'était rapproché en voyant la poignée s'abaisser, et de la lutte intérieure qu'il avait menée, son visage ne portait aucune trace. La blonde offrit une seconde fois son dos à l'Envie, qui se remémorait la cabine d'essayage et la proximité que son exiguïté provoquait. Proximité qu'il imposa de nouveau en glissant dans son dos, pour s'occuper de cette satanée fermeture éclair. Processus qu'il allongea volontairement, le temps de nourrir la conversation et de répondre aux questions de Mirela. Mirela à l'aise, visiblement, bien plus à l'aise que dans la cabine. Sans doute parce que l'espace était proéminent, les murs de la chambre demeurant loin autour d'elle. Il n'y avait qu'Altair et ses mains, Altair son souffle, Altair qui menait une nouvelle bataille intérieure, essuyant coups et assauts de son désir démesuré et déchaîné. Mirela dans la robe. Mirela qui finirait par se poser des questions s'il ne lâchait pas tout de suite cette fichue fermeture éclair. Quand donc lui demanderait-elle de l'abaisser ? Altair aurait pu rebrousser chemin. Exaucer le souhait de ses pensées et inverser le processus. Faire glisser les robe de la jeune fille sur ses chevilles et faire connaissance avec sa nudité. Altair fut à deux doigts de partir pour cette idée, mais finalement, il préféra lui tourner le dos, sans doute pour cacher ses yeux troublés et sa mine partagée. Pas maintenant, martelait sa confiance à la bête avide de briser la nuque de l'oiseau Mirelien. Quelle torture. Tourner le dos à la blonde le soulagea quelque peu. La robe n'était peut-être pas une si bonne idée, car elle le tenterait. Terriblement. Elle le tentait déjà dans sa paire de baskets sale et son sweat-shirt trop grand, alors dans la robe... il préférait ne pas y penser. Ses yeux allaient endurer bien des supplices ce soir. Et pas seulement. Altair eut une réaction entre le sursaut et le frisson en sentant la poitrine de Mirela dans son dos. Il demeura totalement immobile tandis qu'elle posait sa tête sur son épaule, mais une de ses mains partit derrière lui à la recherche d'un support. Il trouva sa hanche qu'il effleura légèrement avant d'ôter sa main. Il ne me manque plus que les chaussures et je suis à toi. Altair tourna légèrement la tête pour croiser son regard, mais ne dit rien. La main de Mirela s'était invitée dans sa nuque et il se garda bien de frissonner même si son ego, lui, tremblait comme une feuille. Je suis à toi. Il se permit de prendre une inspiration pour la sentir tout contre lui, sa poitrine dans son dos, son corps contre le sien, jusqu'à ce qu'elle ne le quitte. Elle lui expliqua avoir une paire de chaussure dans son sac et Altair ne réagit pas, se demandant comment tant d'innocence pouvait dégager de ce petit bout de femme. Elle ne lui laissa pas le temps de lui dire combien il la trouvait belle. Altair était de toute manière trop chamboulé par dire que ce soit. Il regarda Mirela s'éloigner en louchant sur ses hanches que la robe épousait à merveille. Il finit par faire deux pas, les lèvres closes, sa pomme d'Adam jouant au yo-yo sous le coup de l'émotion. Les surprises. Encore. Toujours. Mirela ne cessait de le surprendre. Et Leviathan s'était retrouvé totalement impuissant face à cette poitrine dans son dos et cette main dans ses cheveux, tel un adolescent inexpérimenté, lui l'amant du monde entier. Lui l'Envie. Il rejoignit Mirela qui l'attendait près de la première porte et se souvint qu'elle venait de lui poser une question. Il chassa de son visage cet air mi-rêveur mi-ébahi pour répondre en coulant un petit sourire : « Je comptais nous préparer quelque chose à manger. Si tu as faim, bien sûr. C'est ici. » Tendant le bras par-dessus l'épaule de la jeune fille, il poussa la porte et lui fit signe d'entrer. Lui, il demeura sur le pas, appuyé contre le chambranle, à la dévorer du regard le temps qu'elle trouve ses chaussures. Altair avait l'impression de s'être pris un véritable uppercut avec l'initiative de Mirela, bien qu'il se doutait que la blonde n'avait pas eu l'intention de se montrer séductrice. Croisant les bras sur son torse, il pencha la tête sur le côté. « Magnifique... », prononça-t-il en français. Il laissa sa phrase en suspens, perdu à la contempler, elle dans sa robe, gamine métamorphosée en femme grâce à cette simple étoffe. Il réitéra, en anglais cette fois, pour être sûr qu'elle ait bien compris : « Tu es magnifique, Mire. » Et elle l'était. Oh que oui qu'elle l'était. Il demeura appuyé au chambranle, attendant qu'elle soit prête, puis lorsque ce fut le cas, il lui tendit la main, certain qu'elle accepterait. Ils redescendirent les escaliers, Altair en tête, jetant des petits regards affectueux à Mirela tandis qu'ils marchaient, puis arrivés dans la cuisine, il la libéra. La cuisine possédait un ilot central destiné à la préparation des aliments, ainsi qu'une série de plaques vitrocéramiques. Il passa une main dans sa nuque, là où les doigts de Mirela étaient venus de poser, puis se tourna vers elle en tapant doucement dans ses mains. « Allez, dis-moi. Qu'est-ce qui te ferait plaisir ? Je ne te promets pas la lune, mais comme tout bon français, je ne me débrouille pas trop mal. » Leviathan avait goûté à tellement de cuisines au cours de son existence. L'italienne l'avait particulièrement marqué, mais la française demeurait beaucoup plus raffinée. Altair attendit la réponse de Mirela à ne pouvant s'empêcher de continuer à la dévorer du regard, s'arrangeant également pour qu'elle n'en loupe pas une miette.

(c) AMIANTE
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