Saul Z. Wagner
Now in this twilight, how dare you speak of grace.
Nom ▲ Wagner. Patronyme mollardé de travers, entre deux lattes de Lucky’. ; Prénoms ▲ Saul. Fracas étouffé d'os broyés sous la grolle. Ziggy. Fulgurance empyréale d’un coup d’schlass à la carotide. ; Date et lieu de naissance ▲ Vingt août 87', Los Angeles, California : dixit la carte d'identité nivelant les rails de coke sous les faunesques naseaux. ; Age ▲ Vingt-huit cierges écument sans presque jamais tarir leur cire obscène entre ses pognes. Bien sûr, il est mort. Une fois, seulement. Il recommencera, et réussira son coup, un jour ou l'autre. On ne ressuscite pas deux fois, paraît-il. ; Particularités ▲ Son derme bariolé d'encres, sa stature de colosse, sa claymore poinçonnée Saint-Michel, son couteau affectueusement baptisé Béhémoth, en souvenir d'un certain automne, sa cuisse veinée de cicatrices infernales, son fumet aux relents de souffre rappelant celui de ceux qu'il pourfend. Suffisant ? ; Profession ▲ Sicaire. C'est à la gloire du Saint-Père, qu'il brandit la claymore. Chasseur de tête, hitman, tueur à gage, mercenaire. On l'a qualifié de tout ça. Il est, par ailleurs, l'heureux héritier d'une humble librairie, Grief of Cold, à Brooklyn. Mais s'il en est le propriétaire, il ne la gère guère. Quant aux bénéfices, elle n'en a pour ainsi dire jamais produit le moindre.; Orientation sexuelle ▲ Équivoque. Comble des besoins différents, auprès de carnes diverses. ; Statut Civil ▲ Père. C'est à craindre, du moins. Il n'a jamais été lui-même qu'un orphelin, alors s'il apprenait qu'un bâtard ou deux se réclamaient de ses débauches, pour sûr qu'il affronterait ses devoirs si, par folie, une ex peu rancunière l'en décrétait apte. ; Statut Social ▲ Aux frais du pape. Ou plutôt d'un de ses Cardinaux. L'ecclésiaste est un protecteur, le mécène de ses bas offices. Il est son employeur, celui qui mandate et atteste l'effectivité des missions. ; Race ▲ Exorciste. Besogne dégueulasse, perpétrée avec le zèle de l'abnégation. Au service du Divin, ou de l'Autre ; il s'en fout, qu'il prétend. L'existence lui a enseigné les désillusions du manichéismes. Dès lors, il accomplit sa tâche les yeux fermés, en bon zélateur aveuglé qu'il sait être, puisque renier sa raison d'être n'est pas une option. ; Caractère ▲ Insolent. Solitaire. Vulgaire. Débauché. Féroce. Excessif. Indompté. Magnétique. Impulsif. Rude. Écorché-vif. ; Son groupe ▲Lose Your Soul. ; Avatar ▲ Josh Mario John ; Crédits ▲ Tumblr. ;
[ 1 ] Saul, il cause mal, brave les cieux en gerbant d’odieux blasphèmes. Le verbe saccage le larynx, s’englue d’humeurs répugnantes en giclant hors des lippes. Argot de plébéien, qu’il vocifère comme un damné, faciès ravagé par la vésanie, lorsque les Voix se risquent à lui extorquer plus d’attention qu’il ne peut en concéder. Les divins acouphènes lui écorchent la raison. Le babil haineux des déchus en infecte les plaies. Alors il rugit, le fauve, pour couvrir, de son timbre esquinté et rocailleux, leurs disharmoniques harangues. [ 2 ] Avare de phonèmes, sinon, l’Ostrogoth traduit plus souvent ses pensées en borborygmes qu’en paroles. Il passe pour béotien, auprès des bienséants, se gaussant de l’aridité de son prosaïsme. Sans se douter que c’est pour les épargner de sa rhétorique acérée, que la bête se musèle, et non par défaut d’intellect. [ 3 ] Ses silences, il les drape de la fumée d’une Lucky Strike, soulignant ses insolents rictus. Bronches fourragées, asphyxie volontaire. Un linceul éphémère, un avant-goût d’inhumation sur la langue. [ 4 ] Instruit, sans être toutefois docte, il estime les belles lettres, est capable d’apprécier le latin classique d’un Sénèque, ou les archaïsmes d’un Cicéron, vestiges de son sacerdoce avorté, lui conférant une certaine habilité à manier les langues mortes. Il nourrit par ailleurs une fervente fascination à l’égard des marbres antiques, évoquant la noble éloquence silencieuse des gestes, le miracle d’un instant parfait, lapidifié pour l’éternité. [ 5 ] S’improvise lui-même artiste, à ses heures perdues. Sculpteur de chair. Virtuose transcendé par l’exaltation, il déchaîne son courroux créatif sur les gueules des connards anonymes qui osent accabler sa néandertalienne carcasse de pesantes œillades vitreuses. A son grand désarroi, rares sont les opportunités de s’adonner à son art. [ 6 ] C’est qu’il impressionne, en culminant à plus de deux mètres au-dessus du sol, le barbare. Comme s’il se refusait à appartenir à l’espèce du lambda, mais à une race anthropomorphe primitive, éteinte depuis des ères immémorées, dont il serait l’ultime spécimen rescapé. Fort heureusement, l’alcool et la coke désinhibent le timide sauvageon qui, dès lors, se permet d’accoster sa matière première – le portrait malléable d’un bourgeois, nec plus ultra de l’argile humaine –, sans attendre indéfiniment qu’on l’y provoque. [ 7 ] Dégaine de brute. Face ecchymosée, phalanges bousillées. Phrasé chaotique. Le béotien occasionne les sursauts de sa clientèle, au détour des rayons du Grief of Cold. C’est qu’on ne s’attend jamais à ce qu’un gladiateur puisse s’improviser libraire. L’échoppe, il en a hérité, mais il ne la gère pas lui-même. Toutefois, il se plaît à flâner entre les volumes d’occasion, palper leurs rondeurs racornies, humer leurs vieilles entrailles flétries. Le contact des choses lui plaît, car il ne requiert pas de permission pour être assouvi. [ 8 ] Mâle. Fieffé salopard, queutard obscène, on prétend. Mauvaises manières. Un appétit à dévorer les myocardes et piller les carnes. Il se bâfre de féminin, et de masculin parfois, tel un crève-la-faim au banquet divin. Béante malacie, qui le précipite, trop souvent, entre de bien sales pattes. [ 9 ] Sous les tatouages, les stigmates d’une existence à en découdre. Contre le monde, et ses au-delàs. Sicaire au service d’un Vatican corrompu par l’endroit et par l’envers, il est lâché comme le plus enragé des cerbères aux jarrets d’incohérences, contre lesquelles les crocs claquent sans discuter. [ 10 ] Dans son sillage, il se trimbale une sacrée réputation, celui que les autres Exorcistes ont baptisé « Le Hussard », rapport à la bécane qu’il chevauche, ou à ses notoires penchants pour la débauche. Qu’il serait en possession d’une Sainte Esquille, on murmure, un Débris Divin. Il ne s’en vante pas, mais les forfaits corroborent. A seulement vingt-huit ans, le Hussard peut se targuer d’une humble renommée, dans le petit milieu des pourfendeurs de démons.
INTITULE DU LIEN : une idée précise de ce que vous voudrez jouer. Donner des pistes au joueur qui vous demande un lien peu être utile et agréable donc n'hésitez pas.
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