AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -20%
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, ...
Voir le deal
399 €

Partagez
 

 
not quite empty, but definitely hollow ✖ Mire

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage


- Hell or Paradise -


› messages : 12
› date d'inscription : 23/01/2016
Io Masthet

Io Masthet
Sujet: not quite empty, but definitely hollow ✖ Mire
Mer 10 Fév - 22:32


       
ft. Mirela & Io

       
not quite empty, but definitely hollow

       
       

       

'Cos if you don't believe, it can't hurt you
and when you let it leave, it can't hurt you
'Cos if you don't believe, then you know, then you know
It can never do you harm
'Cos if you don't believe, it can't hurt you
     

 Lumières à néon, phosphorescence blême qui suinte le long des murs, éclabousse les contours d’un bâtiment trop familier. Ombre penchée sur l’une des tables à croquis, le crayon qui noircit les doigts, tâches de café sur les papiers. Atlas de points anonymes sous les paumes. Asriel en connait chaque nom, chaque courbe, les doigts qui caressent les millimètres infimes attribués à Encelade. Les prunelles voilées de l’azuré se lassent du document, avide de la contempler réelle, la lune de glace aux geysers incandescents. Asriel esquisse un sourire au souvenir d’Encelade entre ses mains, si terne après Titan, particules de poussière jeunes et tendres dont il aimait à se tâcher les doigts autrefois. Ne reste sur les sillons de l’épiderme que la craie et l’encre, et loin dans l’univers les satellites interstellaires. Soupir entre les lèvres minces. Le mirador cosmique chavire doucement dans l’obscurité. Hurlent dans les atomes d’un séraphin encore candide les afflictions déchirantes. Se pâmer pour les astres sur papier dans le cruel éclat du jour. Asriel au nez levé, prunelles écarquillées lorsque la silhouette glisse sur le bitume pour les voir enfin les magnifiques, astres limpides dans les ténèbres ardentes. Io délaisse l’observatoire de métal gris, ses mains tâtonnants à la recherche d’un bâton de cigarette. Le mégot entre les lèvres et le déclic du briquet, poison dans les poumons. Io savoure l’esprit aérien d’une nuit au visage parsemé d’adorables tâches de rousseurs. À portée de doigts si seulement il le pouvait. Silhouette qui se faufile loin des candélabres, nicotine plein la cage thoracique. New-York qui doucement s’endort à la lisière du jour, secondes volées à l’orée des nuits qui palpitent avec ivresse. Silence qui bruisse entre les buildings. Io aux mains dans les poches et filtre entre les lèvres, Io aux prunelles qui redessinent les courbes des constellations. Les douces amantes, somptueuses amies. Volutes bleutées qui s’élèvent pour lécher le firmament. La ville et ses buildings en concurrence, gratte-ciel à la fierté de béton. Monstres titanesques qui bordent les routes d’une cité corrompue. Fascination électrique sur l’épiderme. Ombres des mortels qui s’entrechoquent dans l’atmosphère. Relents d’alcool et de luxure qui rampent dans les allées alors que Io l’astronome émerveillé erre dans le ventre affamé d’une ville qui reprend lentement ses droits. Tambourinements assourdissants des boites de nuit. Hurlements de vie des mortels aux veines chargées de quintessence factices. Curiosité aux dents aiguisées sur la nuque d’un ange familier de l’univers. Entre ses doigts les cendres d’une cigarette consumée.
Dans les lointaines galaxies la minuscule Cérés danse avec grâce, ange gardien, enfant chérie d’un séraphin perdu dans les rues de la grande pomme. Manque dans les veines de caresser les astres alors que l’ombre aux ailes bridées déambule entre les buildings cendreux. Le début de déchirure dans la poitrine. Asriel le vagabond aux yeux écarquillés, les élans d’adoration dans les muscles qui se heurtent à l’incompréhension. Goût d’alcool et odeur de déchéance rampants sur les vertèbres, Io et la solitude mordante. Les hommes aux voix éraillées, les femmes aux rires chargés. Juste à portée de doigts, les fantômes de chair, espèce étrange et fascinante. Soupir entre les lèvres. Barrette de nicotine glissée au coin de la bouche. Délice d’un poison sans effet dans les poumons. Les astres adorés flamboyant dans leurs silences qui ne sont d’aucun réconfort ce soir. Des milliers de pas, les rues écumées encore et encore, désespoir à l’acide de se mêler aux êtres de chair, tâtonnement fébriles à l’aveugle pour celui qui passe sa vie à observer. Voracité des sons, Io boulimique des émotions qu’il sent à fleur de peau sans jamais pouvoir s’en enivrer. Ombre qui s’étend dans les recoins, Io démesuré en quête d’une âme à qui s’adresser. Granit familier, lampadaires crevés la gueule béante, frisson dans les particules de l’organisme céleste. Souvenir furtif d’une nuit qui vibre encore entre les murs, sur la langue la douceur muette tendrement veillée d’une lune céruléenne. Froissement des ailes sur la colonne vertébrale. Quelques tours de cadrans auparavant, l’ange et l’humaine en silence bercés. Le dessinateur des systèmes solaires replace les traits fins, les yeux immenses et les mèches ternies. Chaleur sur l’épiderme au souvenir, et dans les ombres qui se détachent des bâtiments, Asriel cherche celle qui exprime la sérénité sans même parler. Monstres chimériques qu’il croise dans leurs turpitudes, lueurs tremblotantes qui aspirent à enfler. Palpite au bout des doigts les crépitements électriques déjà rencontrés. Il discerne la silhouette familière, inespérée. Asriel lui même voudrait se jeter à ses pieds. Visage connu dans la foule anonyme. Il ne sait même pas son nom. Juste la chaleur dans la cage thoracique au souvenir de la petite humaine endormie, sereine. Bonsoir… L’angoisse soudain qui lui enfle la gorge, lui tord les entrailles, humaine, humaine, elle ne peut rien pour lui, elle ne le reconnaîtra probablement pas, Io le fou, Io le perdu aux ailes douloureusement dissimulées. La voix qui s’embrouille et la langue qui se tord. J-je suis l’homme de l’autre nuit … enfin on s’est déjà vus je… Encelade est plus facile à aborder. Io qui s’étouffe sur la planète terre, celle qu’il n’a jamais réellement convoitée, salie par ces vies étranges, eux qui le fascinent et pourtant abîment ce qui lui est tellement cher. Je viens.. Je viens d’arriver en ville, je… m’appelle Io, pardon, j’ai pensé… Eu des idées stupides, Asriel qui s’affole, Asriel qui recule devant celle qu’il pourrait souffler jusque dans les galaxies, implorant, il faut qu’elle se rappelle, il a tellement besoin d’un peu d’humain dans cette existence morne qu’Ils lui ont imposés, les deux fous à cornes et plumes, avec leur guerre et leur fin du monde dont il se sent si peu concerné, brûlez-les, il gardera les pléiades.

       
- Adrenalean 2016 pour Bazzart.
       
Revenir en haut Aller en bas


- Hell or Paradise -


› messages : 502
› date d'inscription : 09/01/2016
Mirela Sedgewick

Mirela Sedgewick
Sujet: Re: not quite empty, but definitely hollow ✖ Mire
Dim 14 Fév - 18:45


   
IO & MIRELA


“Maybe she isn’t your sun, but she’s your moon. Appearing in your darkest nights, never too soon.”



Fantôme à l'organe encore battant. Une silhouette qui se faufile entre les chanceux. Les nuits sont évitées. Quand le Soleil se couche, que la lumière s'éteint sur la ville, la gamine prend peur. Elle court les rues avec ses godasses abîmées. Il est déjà trop tard. Le tic tac de la dernière heure est passé. Cendrillon misérable qui regagne sa véritable identité sous les étoiles. Aucun toit pour abriter la chevelure dorée. Aucun drap pour étouffer les sanglots de la fillette effrayée par cette vie sans futur. Elle est forte avec ce sourire de façade. Ils ne savent pas comme elle fait, Mirela ne le sait pas elle même. Ce sont les petites choses auxquelles elle se raccroche. La plume qui tombe dans un tourbillon quasi-parfait. Un musicien des rues, un artiste mendiant. Les dents manquantes d'un enfant heureux. Les petites choses que les autres ne voient pas. Obsédés par ce quotidien écrasant qu'elle leur envie. Certaines fois elle a de la chance. Plus que d'habitude et une bonne âme s'arrête près d'elle. Juste un geste. Une main tendue qui dépose au creux de la main quelques pièces. Une bouche qui grimace quelques mots gentils. Juste un regard. Un petit rien qui illumine sa journée. Récemment ce fût une présence. Juste un autre corps près du sien. Les lèvres ne s'étaient ouvertes que pour laisser passer de l'air, mais aucun son n'en était sorti. Ni elle ni lui. Les deux silencieux à la recherche d'une compagnie agréable. La curiosité avait titillé la jeune femme, mais la timidité l'avait empêché de déverser son flot de questions. Elle s'était tue, espérant qu'il fasse de même pour ne pas augmenter son intérêt pour lui. Du coin de l’œil, elle l'avait observé. Lui et ses grands yeux renfermant tous les mystères de l'univers. Lui et cette mâchoire parfaitement sculptée. Lui et cet air un peu bizarre qui le rendait beau. Il lui ressemble, elle en est persuadée. Mirela ne peut l'expliquer, mais il y a quelque chose chez lui qui lui renvoi sa propre image. Pour ça qu'elle ne l'avait pas trouvé effrayant comme les autres hommes. Elle n'avait pas fui. La solitaire avait plus qu'apprécié cette présence. La fatigue s'était faite trop forte et la lutte impossible. Les paupières s'étaient refermées sur ce nouveau visage. A la lueur du nouveau jour. Les rayons transperçant la couche mince de peau refermant les yeux. Le premier réflexe de la gamine à peine réveillée fut de tâter le bois froid à ses côtés à la recherche de l'homme. La rosée recouvrant la place où il était. Ou alors un rêve. Il était peut-être un personnage imaginaire inventé sans qu'elle ne s'en rende compte pour combler un certain vide. Elle n'était plus sûre de rien. Ni de la couleur des deux immenses globes. Ni des lignes droites de sa mâchoire. Un mirage décevant par son départ. Mais ce n'était qu'un au revoir silencieux. Persuadée un jour de le recroiser, elle n'avait cessé de le cherche du regard. Bien que ses traits particuliers s'étaient habillées d'une brume dans la mémoire de la jeune femme, elle savait que si son regard se posait sur elle, elle reconnaîtrait. Ce qu'ils avaient partagé cette nuit là. Ce silence bavard de bons sentiments ne pouvait être oublié et s'il devait être création de l'imaginaire, elle le ferait revenir une prochaine nuit. Et les suivantes.
Les portes des centres se sont fermées une à une avant son passage. La fillette s'est laissée emporter par le wagon souterrain jusqu'à Brooklyn. Suivre les dernières traces d'un amour passé. Suivre les inconscients et faire d'eux victimes de l'innocente aux doigts précieux. Les gens ne se méfient pas des yeux clairs et de la misère. Simulation d'une chute. Elle se rattrape au dernier moment aux bras, aux vêtements de ceux qui attirent son attention. Sourire maladroit. Gêne visible. Ils lui demandent si elle va bien, elle répond que oui et le butin est déjà empoché. Les poches se remplissent. Se bombent d'objets détroussés. La technique change, de même que les rues. Les cibles sont choisies précautionneusement. Mirela préfère quand ils ne marchent plus très droit ou qu'ils sont pressés. Quand l'attention est ailleurs et qu'ils ne doutent pas une seule seconde du jeu. Elle rôde. Le loup déguisé en chaperon rouge. Les doigts triturent le cuir froid volé quelques minutes plus tôt. C'est l'univers qui se pose sur elle. L'humaine lève la tête. Il est là. Son mirage. Sa compagnie réconfortante. Elle s'attend à ce qu'il continue son chemin. On ne se rappelle pas de Mirela. On l'oublie comme un rendez-vous sans importance. Mais il lui parle et elle sourit. «Oui, je me souviens. » J'ai attendu ce moment Io. J'ai tant souhaité te revoir. Elle observe tous les traits de son visage pour ne pas les oublier de nouveau. Sa voix quant à elle, la gamine est heureuse d'enfin l'entendre. «Je me suis demandée où vous étiez passé. Je suis heureuse de voir que vous allez bien. » Supposition devant le corps bien vivant, mais le doute persiste. Réalité ou imaginaire. Elle voudrait le toucher pour en être sûre, mais s'abstient. Il ne faudrait pas le faire fuir. « Mirela, mais Mire est suffisant. » Comme une enfant qui s'apprête à se faire un nouvel ami. Excitée, elle veut s'accrocher à lui et passer une autre nuit à ses côtés. « Nouveau en ville, hein ? » Elle se rappelle son arrivée et toutes les galères. Espère qu'il sera plus chanceux sans se douter qu'il est loin d'être comme elle. « Faites attention à ce qu'elle ne vous dévore pas ! » Note d'humour, mais véritable avertissement. « Vous...si vous voulez....si vous êtes libre... » La maladresse d'une gamine face à un homme. Un inconnu qu'elle apprécie déjà.  « J'ai vraiment bien aimé la dernière fois, même si on a rien fait, mais je sais pas. » Les mains tournent devant elle. S’emmêlent, se séparent pour ensuite rejoindre la bouche. Les deux index posés sur les lèvres. « On peut discuter cette fois. » Invitation à rester près d'elle pour une seconde nuit.  


Revenir en haut Aller en bas
 
not quite empty, but definitely hollow ✖ Mire
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
SYMPATHY FOR THE DEVIL :: † NEW-YORK † :: BROOKLYN-
Sauter vers: