LOSE YOUR SOUL

- L'enfant désiré par une mère jamais connue, le cadavre donnant naissance à la Céleste apprivoisée. Alors s'échoue les coups durant la jeunesse, la hargne du père, la rancune pour l'éplorée. Elle ne demandait qu'à aimer, apprendre à ouvrir son coeur. Le contraire s'esquisse, la boite de Pandore renferme les souffrances, la peintures exprime les incompréhension, la violence.

- Adolescente elle ravie les regards, petite femelle renfermée, elle évite les tapages, les serres des autres, ceux qu'elle hait. Les yeux narguent les mâles, refusent la sentence, le plaisir jusqu'à la rencontre de l'éblouissant. Elle joint ses mains, sa vie à l'aimé, mais arraché, mais fauché par le destin cruel. Elle se promet de ne plus s'attacher.

- Elle voyage pendant une année, l'Europe trouve une saveur astrale dans le palais. Elle expose quelques toiles, génie lui dit-on, elle sourit, polie. Puis le retour à la grande ville, déménagement après les obsèques de celui redouté. Un incendie inscrit dans les pages des tabloïds, elle sait que l'histoire diffère. Meurtrière la dévoilerait-elle du doigt, la responsabilité oubliée, la culpabilité jetée.

ambroise woolf - Mangeras-tu mon corps ou mon âme, voudrait-elle demander l'angélique perfide ; elle se doute, soupçonneuse que le loup cache un secret redoutable. Les livres s'éparpillent sur sa table de chevet, bourré de marque pages, de pages surlignées aux mots sacrés. Elle ne cherche pas au bon endroit la curieuse, dans les mythologie grecs, romaines, elle trouve quelques phrases emballées de mystères. Fréquenter le démon, fascinée par l'empereur amusé, elle goûte aux tragiques mélodies, se fait inaccessible pour le redoutable. L'attirance s'acoquine à la méfiance tandis que la jeune fée se hâte d'étendre les cartes, exploratrice de la vermine, elle ose l'embrasser sur la joue, entre dans le jeu d'un frère mêlé de débauche.

oden klint - Deux âmes liées l'une à l'autre, elle se plait à visualiser un mariage interdit, mais l'homme repousse, évase en touchant de ses lèvres son front de vierge damnée. Deux âmes liées l'une à l'autre, quand elle entre fugitive dans l'appartement, range, bonne marraine, les dégats de la nuit. Rejetée, éplorée, elle ne verse cependant pas de larme pour le mari illusoire, espère son bonheur. S'approchant douloureusement des compagnes éphémères pour porter le coup fatal, elle conserve dans une boite les lettres destinées, jamais données. La compréhension deux êtres où s'empoisonne la jalousie, la passion.

hosanna morgenstern - Les premières rencontres, la vipère ignore l'angélique personne, les première rencontres l'agressivité détonne dans la voix cristalline d'une silhouette hargneuse. L'enfant dans ses pas poursuit ses efforts, troisième levé du jour alors qu'elle se retourne subitement toujours la colère, le refus dans sa gorge de lait. Elle lui répond, lui donne son nom Hosanna je peux te délivrer, il suffit de prendre ma main. Recule soudain de la demoiselle humaine, elle crache des lourdeurs, des horreurs, repart fière, mais les pas se font saccadés. L'enfant angélique l'aurait-elle compris, les souffrances qu'elle cache ?.

▲Des parents maladroits, des enfants au nombre de neuf. Ils sont de trop les Hogarth, trop concentrés sur un espace minuscule. Moses est l'avant dernier, l'absent, celui qu'on oublie sur une aire d'autoroute, celui qui doit rappeler que son anniversaire est dans trois jours.

▲ L'école comme piège, comme ennui. Il ne bosse pas, s'écroule contre le radiateur. Garçon qui comprend tout, n'a pas besoin d'explications. Surdoué. Quelques bêtises l'emmènent dans le bureau du directeur, conduisent à un changement d'école, puis un second.

▲ Esprit scientifique, soupçon d'imagination. Passionné par l'astronomie. Il se rêve astronaute, et termine dans un fast-food. Les parents n'ont pas l'argent pour payer ses études.

▲ La drogue revendue. Moyen plus facile, de quoi se payer une année à l'école souhaitée. Un peu, de trop. Lorsque tout devient trop compliqué, c'est la fuite. La course entre les ruelles. Il n'a pas le temps de sauter au dessus du capot. La voiture le percute. Dix-neuf ans. Coma pour treize mois.

▲ Au réveil, c'est le changement. Des murmures constants dans ses oreilles, des bruissements d'ailes. Il croit devenir fou. On lui dit que c'est normal, qu'il doit réapprendre à taire les sons.

▲ Vingt-trois ans. Départ pour New-York. Rien ne le retient à Londres. Ses parents l'imaginent fou. S'en aller, c'est la solution la plus aisée. Des jobs qu'il accumule, de quoi se nourrir, trouver un toit en collocation. Les voix sont encore là, compagnons nocturnes. Il ne sait pas ce qu'il est devenu, il n'a pas conscience de ses capacités. Exorciste en devenir.

oden klint - (l'amour funeste). vas te faire foutre. c'est radicale, ça cogne contre le visage de l'autre. Pas besoin d'aide, de personne et surtout pas d'un flic qui tente de le ramasser, de recoller les morceaux. Médium et exorciste. Comment ça? crache Moses. L'ignorant de la partie d'échecs. Oden lui montre, lui dévoile ce qui cavale dans l'ombre. Moses s'accroche, gueule que c'est faux, impossible. Deux écorchés de la vie, deux carcasses branlantes qui s'entraident. Moses séjourne chez l'autre, revient la gueule cassée, se faufile entre les draps. ça dérape quelques fois, aucun n'assume, surtout pas Oden, mais il s'accroche Moses, rampe pour le seul qui comprend ce qui se trame dans sa caboche hantée.

athénais duras - (la poupée dit non). je ne t'aime pas. pas du tout, peut-être un peu. Elle est arrivée il y a deux ans, même quartier que lui, même territoire de drogue. Deux chiens qui se crachent dessus, refusent de perdre le terrain. Lui la poudre, elle son corps. Il se surprend à la suivre, partout, à observer les clients, pas qu'il soit jaloux... peut-être un peu. C'est son problème Moses, il tombe amoureux de tout le monde en un quart de seconde. Une rouquine. Mais depuis quelque temps, elle a changé, moins violente, moins sauvage, il a l'impression d'en avoir trouvé une autre, d'avoir gratté sous la surface. Et tout ce bazar dans sa tête, ce claquement qui lui répète qu'il ne doit pas l'approcher, qu'elle est dangereuse. Il séjourne dans la gueule du loup