(PARC) Les enfants courent en tous sens entre les arbres décrépits, des jeux destinés à leur égard bruissent des hurlements de bambins. Les parents regardent, surveillent de leur yeux contents, la vie de leur chérubin grandir en cet endroit. Pourtant quelques silhouettes désagréables se profilent dans l’horizon de cette joie, les poussettes s’écartent quand elles observent des barbares douteux.

(CITE DES SCIENCES) Pour les férus de science l’endroit idéal. Des jeunes passionnés contemplent émerveillés ces surgissements de ferrailles, ces expériences divines, ces explications mystiques. L’on entend des orgueilleux se vanter de leur connaissance de mille mots compliqués, les guides bavasser tranquillement aux groupes de touristes venus, curieux, observer les joies de la technique et du progrès.

(TATOUEUR) Cinq employés écument les sièges rembourrés, rouge d’une vulgarité, les clients se posent, choisissent, hésitent avant de désigner le symbole désiré. Des piercings, des tatouages, l’antre offre le décor des corps, la destruction pour profane qui ne connaissent que la mauvaise vue. L’endroit est sage cependant, étrangement la musique classique baume les oreilles de tous ici.

(CLUB PRIVE) L’entrée est voilée par un lourd rideau de velours austère, le noir dans les pupilles pour conforter l’idée d’un danger. Il n’en est rien, les hommes gourmands entrent, habitués aux bruits lascifs des danseuses s’exposant dans des danses graciles, nues au regard des loups. Le club se divise en plusieurs parties, un énorme bar et des salles plus intimes, plus confortables. L’on dit que quelques-unes sont prisonnières du propriétaire et que celui-ci aiguiserait des billes rouges.

(GALERIE D'ART) Elle fait office de concurrente pour l’antique musée féérique, la galerie se plante tout de même dans la rue enfumée de centaines de cigarettes. L’on voit des hommes cravatés mais surtout des femmes élégamment vêtues sortir et entrer dans cette modeste demeure. Les enfants jettent un coup d’œil, apeurés, fascinés par les toiles montrées.

(ENTREPRISE 666) Il est apparu comme le nouveau-né d’une nouvelle ère, les passants n’ayant remarqué aucun changement dans l’atmosphère. Un building dévoilé ce n’est pas rare à New York il en bourgeonne des tonnes, mais lui est particulier, c’est ici que se gère les commandements, le destin de la planète, de l’univers. Anges et Démons y entrent, y sortent, pour récupérer quelques informations, pour se documenter. Le dernier étage leur est interdit, seuls les deux puissants peuvent le fouler de leur pied.